Bordeaux
Jeudi 10 Janvier dernier, le président du département de la Gironde et ancien maire de Captieux Jean Luc Gleyze a adressé ses vœux à la presse, profitant de l’occasion pour évoquer ses souhaits et ambitions afin de débuter cette nouvelle année du bon pied.
Il est un peu plus de 11h du matin quand Jean-Luc Gleyze fait son apparition devant la presse. Une quarantaine de journalistes sont présents pour assister à l’allocution du président du département. A peine ses vœux terminés, ce dernier met directement les choses au clair concernant les derniers événements en condamnant fermement les débordements causés par les gilets jaunes. Il assure ensuite que les revendications des manifestants restent toutefois légitimes et justifiées. Puis il évoque les nombreux enjeux sociétaux qui sont au cœur de l’actualité. Puis, entame alors un listing précis des différentes "fractures" présentes au sein des populations. Jean Luc Gleyze met tout d’abord en avant les inégalités territoriales en France et précisément en Gironde, qui est je cite "un des départements dans lequel cette fracture territoriale est très importante". A travers son discours il exprime son opposition à la métropolisation ajoutant que c’était la condition incontournable pour travailler avec le maire de Bordeaux. Selon le président de la Gironde, ce phénomène, malgré le dynamisme apporté à la métropole bordelaise participe aux inégalités territoriales. Il souhaite ainsi travailler main dans la main avec le maire de la ville Alain Juppé afin de contrôler, de limiter cette métropolisation et de "travailler sur l’amélioration de notre territoire, ce qui nécessite de travailler sur l’interdépendance des territoires et leurs complémentarités." De ce fait, des villes périphériques à Bordeaux commencent à émerger et à s’émanciper à l’image de Langon ou Saint André de Cubzac. Jean-Luc Gleyze assure également devant la presse la mise en place du projet OMEGA. Projet dans lequel tous les foyers girondins seront équipés du haut débit à court terme. A la suite de cela, il rappelle l’utilité et l’importance de l’Europe, ne serait-ce que d’un point de vue économique, quant au financement de nombreux programmes dont celui du plan OMEGA.
- Jean-Luc Gleyze durant son discours
Évidemment, ces volontés territoriales vont de mise avec les enjeux socio-économiques du département et de la région bordelaise. C’est logiquement que dans la deuxième partie de sa conférence Jean Luc Gleyze parle de "fractures sociales". Le natif de Bazas a pour but de réduire au maximum les nombreux et importants écarts de richesses. Aussi, il émet sa volonté de travailler au plus près de ses concitoyens dans l’intention de comprendre et de s’adapter au mieux à leurs besoins. Cette proximité avec la population est selon lui le meilleur moyen de capter les nécessités sociales actuelles. Beaucoup de français et des françaises ont des difficultés financières ne leur permettant pas de vivre sereinement, de vivre épanouis. Ces peines sont "l’expression de ceux qui n’ont rien mais aussi de ceux qui ont peu, trop peu." Le maître mot de la politique départementale du président de la Gironde est "solidarité". Le budget pour cette nouvelle année consacré à la solidarité dépasse le milliard d’euros – ce chiffre était de 650 millions il y a quelques années – et cela se traduit sur plusieurs points. Tout d’abord sur la protection de l’enfance. Jean Luc Gleyze l’affirme, le budget destiné à cette cause s’élève à 236 millions d’euros. Cela se matérialise notamment par la création de plus de 1100 places supplémentaires en 4 ans pour la protection des enfants. De plus, le département a la volonté de devenir 100% inclusif vis à vis des handicapés. C’est à dire que les personnes en situation de handicap demeurent "mieux accompagnées en terme d’habitation, mieux accompagnées dans leur quotidien, pour qu’elles soient citoyennes à part entière." L’idée d’un revenu de base est aussi au goût du jour. La volonté de Jean Luc Gleyze est, à travers le rejet de la métropolisation, d’être à l’écoute des citoyens afin d’entreprendre la mise en place de dispositifs sociaux, territoriaux et économiques en vue d’une réduction des disparités au cœur du département mais aussi à l’échelle nationale.
Ecrit par Charly Chateau