Historiquement le premier appareil de la gamme est l’Asahiflex apparu sur le marché en 1953 et le premier Asahi Pentax est apparu en 1957 avec la première mention de Pentax dont le nom aurait été acheté à Pentacon.
Asahi Pentax, une longue histoire
Le point de départ se situe en novembre 1919 ou la marque Asahi Kogaku Goshi Kaisha fabrique alors des verres pour lunettes de vue. Dès 1932, elle fabrique des lentilles pour les appareils photographiques de Molta (devenu Minolta qui en 2006 a cessé la production d’appareil photographiques, toutefois reprise par Sony Alpha) puis, en 1933, de Konishiroku (devenu Konica qui s’est retiré du marché de la photographie en 2006). Suite à la guerre l’entreprise Asahi Optical Co., Ltd. est dissoute mais reprend vie en 1951 ou elle met au point son premier appareil photo doté d’un nouveau dispositif ergonomique qui restera un symbole des reflex argentiques : le levier d’armement activable par le pouce et la marque est distribuée sous le nom d’Asahi Pentax. Pendant 20 ans la firme va être à la pointe de l’innovation en matière d’appareil photographique argentique avec en 1954, le miroir à retour rapide. En 1960 Asahi invente le concept de mesure TTL (Through The Lens : A travers l’objectif) qu’il implémente en 1964 sur le Spotmatic puis en 1971 installe dans l’Asahi Pentax ES, la toute première mesure automatique de l’exposition TTL. En 1975, alors que la norme pour tous les appareils était la monture à vis universelle, sur les reflex de la marque Asahi Pentax apparaît la monture à baïonnette K qui remplace la monture à vis M42 avec conservation des couplages en interne mais cela ne va pas sans créer quelques mécontentements chez les concurrents et cette monture ne deviendra pas universelle comme espéré. Asahi Pentax est alors au sommet de sa notoriété en France avec Jacques-Henri Lartigues qui utilise un boitier Asahi Pentax avec lequel il fera les photos officielles de Giscard d’Estaing alors Président de la République en 1974. Pentax a aussi produit des boîtiers et des objectifs en moyen format mais progressivement Pentax va quitter le monde professionnel supplanté par Canon et Nikon. Le retour espéré vers le monde professionnel s’effectue aujourd’hui avec ce nouveau boitier K1 qui prend date.
- Trois génération de de 24x36 en monture K avec de gauche à droite boîtiers K1, ZS (1992) et MX (1976) et des objectifs de différentes générations.
Retour vers les sommets
L’enfant a mis du temps à voir le jour d’autant que la firme a subi des transformations et que maintenant Pentax c’est la firme Ricoh dont le fer de lance est l’électronique mais qui a tenu à conserver les savoir faire acquis aussi bien en optique qu’en qualité de boitier. Ce nouveau boitier a tout d’un grand avec ses multiples fonctions et sa fabrication très professionnelle anti ruissellement. De l’avis des spécialistes : La prise en main est confortable avec une large poignée et un revêtement très agréable. L’interface du K-1 est... impressionnante et regorge de boutons, leviers et autres barillets. C’est dense, sans doute un peu trop. Et en ce qui concerne la qualité d’image : Le K-1 est équipé d’un capteur 24x36 d’une définition de plus de 36 Mpx. Cet imageur délivre une belle qualité d’image jusqu’à 6 400 ISO et il est possible de grimper à 12 800 ISO, voire 25 600 ISO selon la nature des travaux et la qualité des lumières. Le K-1 n’a donc pas à rougir face à la concurrence. Ce n’est pas encore le boitier parfait car : Lors de nos essais sur le terrain, le système autofocus s’est montré très correct avec une bonne lumière, mais beaucoup plus hésitant en soirée ou dans la pénombre. En ce qui concerne le parc optique : Le K-1 débarque avec la triplette 15-30 mm / 24-70 mm / 70-200 mm qui couvrira la plupart des activités photographiques. Pour Focus Numérique dont on vient de citer les commentaires, le bilan est : Au final, hormis un autofocus en retrait par rapport à la concurrence, le K-1 est un boîtier séduisant, bien fait et qui délivre une belle qualité d’image. Il reçoit donc un recommandé. Il faut savoir c’est que ce boitier accepte de fonctionner avec tous les objectifs ayant une monture K même les plus anciens au prix de la perte des couplages mais en manuel ça marche ce qui reste assez exceptionnel car si vous collectionnez les objectifs de cette marque depuis 1975 soit 40 ans vous pouvez encore vous en servir. Même s’il est loin d’être donné, le prix du boitier reste très accessible pour ce type de matériel. Ne doutons pas que ce boitier K1 sera décliné avec des améliorations selon la tendance actuelle.
Ce nouveau boitier K1 a été présenté chez Panajou, magasin situé sur les allées de Tourny à Bordeaux en fin de semaine passée avec un franc succès.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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