Bordeaux
Cette conférence de presse de rentrée d’Alain Juppé a été très politique et même s’il n’a pas prononcé le nom de Vincent Feltesse, il ne s’est pas privé de placer quelques banderilles au Président de la CUB. Pris en tenaille entre les prochaines municipales, les problèmes de l’UMP et l’actualité internationale il a surtout donné la priorité dans son discours à Bordeaux, sa ville !
C’est devant un parterre de journalistes et une forêt de caméras qu’Alain Juppé a prononcé cette conférence de presse de rentrée où dans le cadre des questions à l’orateur il n’a pas évité un feu nourri de questions qui dépassaient largement le cadre de la ville et a appris à l’assemblée qu’il avait été sollicité pour se présenter aux européennes afin de pouvoir briguer le poste de président de la commission, mais il a décliné l’offre pour se consacrer à Bordeaux et peut être ne pas se ligoter pour la suite. Son discours a essentiellement porté sur Bordeaux et il a commencé par l’exposition de Jaume Plensa qui a attiré 40.000 visiteurs dans la cour de la mairie. Il envisage de racheter une des œuvres pour la garder de manière définitive à Bordeaux avec l’aide d’une souscription mais comme l’idée est très récente il va engager une consultation. Par delà cette exposition il a rappelé que durant l’été il y avait eu plus de 100 manifestations, le plus souvent gratuites et il a fait état de l’attractivité de la ville qui se classe dans ce domaine juste après Paris. Il a aussi souligné la réussite de la deuxième édition de Bordeaux fête le vin à Québec et va très prochainement à Bruxelles pour voir comment finaliser un projet identique dans la capitale belge.
Le deuxième sujet de satisfaction pour Alain Juppé concerne la sécurité car tout s’est déroulé dans d’excellentes conditions et pour lui la bonne réputation de Bordeaux vient aussi de ce climat avec un bon maillage social. Le troisième sujet de satisfaction vient d’une bonne rentrée scolaire qui s’est appuyée sur une bonne information des parents et aussi grâce à l’espace numérique sécurisé. Quelques préoccupations aussi sur cette période estivale avec les "squats" qui ont été fermés, Thiers, rue Bourbon, rue Lucien Faure sans trop de remous et dans des conditions acceptables grâce aux médiateurs. Il reste encore des petits groupes.... Autre sujet de préoccupations les inondations qui ont touché la ville sur une courte période, le système Ramsès a été débordé ce qui va amener à un nouveau diagnostic. Le troisième sujet de préoccupation concerne la collecte des ordures ménagères et on a vu commencer à poindre une sévère critique de l’attitude de la CUB qui ne remplit pas son rôle en ce domaine. Alain Juppé en est venu ensuite aux problèmes de stade et particulièrement aux problèmes de rugby, il a démenti les accusations selon lesquelles il n’aimerait pas le rugby et s’est montré très clair sur les compétences des uns et des autres tout en renvoyant la CUB dans les cordes. Sur cette question il s’est montré surpris que certains se précipitent sur le sujet rappelant que la compétence sportive relevait des communes et que le sujet restait pour l’instant sensible. Il en a profité pour faire le point sur le Nouveau Grand Stade, pour lui il est clair que si l’état principalement et d’autres collectivités locales (CUB et Région) n’avaient pas apporté leur appui, ce stade ne se serait jamais fait, mais il y avait la Coupe d’Europe des Nations et la volonté pour le Foot français que le nom de Bordeaux figure dans la liste des villes hôtes. Autre souci, le passage du tram rue Fondaudège qui pose notamment le problème du stationnement pour remplacer toutes les places qui vont disparaître. La ville de Bordeaux a posé sa candidature comme Cité Numérique en précisant la vocation numérique du quartier des Bassins à Flot. Pour terminer son propos il a évoqué les questions culturelles en précisant que Bordeaux est la seule ville qui augmente son aide à la culture alors que le gouvernement et le Conseil Général réduisent fortement la voilure. Il a énuméré aussi les différentes manifestations devant se tenir d’ici à la fin de l’année et les chantiers en cours qui vont ouvrir, tout ceci ressemblait très fort à un bilan de mandature.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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