L’interview a eu lieu à Agen, lieu où il réside depuis qu’il est enfant mais aussi ville pour laquelle il a été « Espoir » du rugby. Cependant, si j’ai rencontré Baptiste Ramos Guerrero ce jour là, c’est surtout pour qu’il me parle de son métier de mannequin.
Changement de Cap
En sortant de l’interview de Baptiste Ramos Guerrero, certains constats sont parus comme évidents. Baptiste aime sa profession de mannequin dans laquelle il s’est lancé il y a un an. Il aime également en parler. L’interview a été assez longue, entrecoupée d’anecdotes ; à propos de boutons qui explosent en plein casting et provoquent un fou rire, ou de nombreux passants chinois qui tentent de le prendre en photo lors d’un déplacement professionnel en Asie. Il a visiblement pris du temps pour se coiffer. Au lycée, Baptiste a fait parti du Pôle Espoir rugby à Talence. Puis, il a effectué un an de DUT commerce à Agen, avec un emploi du temps aménagé pour le rugby. Il voulait en faire son métier. Cependant, blessé à de nombreuses reprises, il décide d’écouter son corps et d’arrêter le rugby l’été dernier. Repéré par des chasseurs de tête, il se lance dans le mannequinat. « Gros contraste » entre les deux univers. « Au début, j’ai du encaisser pas mal de petites moqueries (venant du rugby). J’avais l’image du mec qui se la pétait. » Cependant, il se fait rapidement contacter par deux agences, dont une londonienne dans laquelle il s’inscrit. Les remarques disparaissent. A propos de ce changement d’univers, il affirme : « ça m’a plu de me faire bichonner. Tu t’amuses terrible et ça me changeait. »
Une nouvelle vie
- Baptiste Ramos Guerrero
- photo Gabriel Quartino
Même s’il adore sa nouvelle vie de modèle (« carrément privilégiée ») ; il tient à souligner : « mine de rien c’est un métier, avec ses exigences et attentes ». Il a du perdre du poids. Cardio, muscu, course à pied : il continue à s’entrainer « autant qu’un rugbyman pro ». Il a du « apprendre à jouer avec (son) corps » et « revoie (son) circuit de poses devant le miroir. » Une bonne gestion de son alimentation et une hygiène de vie saine est également indispensable. Ses tâches, Baptiste les prend à cœur. Persuadé que « le corps retranscrit la bonne santé de l’esprit », il a lâché son DUT pour suivre une formation en diététique, naturopathie et coaching personnel. Le sport lui semble autant nécessaire pour l’entretien physique que pour le plaisir. Il évoque la définition de la beauté dans le mannequinat. « Ce n’est pas celle que tout le monde va entendre, c’est de la beauté singulière. »
Un avenir prometteur
Il argumente ensuite un long moment sur l’importance de rester soi et de « cultiver ce qui t’est propre ». Il insiste car « chaque marque va toujours chercher une nouvelle gueule ». Baptiste explique que, pour ce métier, il faut « savoir reconnaître ses succès et échecs » mais aussi « apprendre à se blinder, à prendre sur soi ». Malgré ces contraintes il affirme que cela reste un métier « hyper enrichissant et flatteur ». Voyages et échanges avec des personnes de différentes nationalités font partis du job. Sans compter que les contrats sont très variés les uns des autres. Avant de régler l’addition pour deux et de laisser un pourboire à la serveuse, Baptiste me confie une dernière information. Il est présélectionné pour jouer le 1er rôle dans une série du câble. Au programme : un footballeur reconverti au rugby. La réponse pour une éventuelle sélection définitive aura lieu au mois d’aout.

Ecrit par Marie Verger
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