En direct des ses studios bordelais, France 3 Aquitaine proposait mardi soir un débat d’entre deux tours présenté par Ttotte Darguy, Benoît Lasserre du journal Sud-Ouest et Yves Maugue de France Bleu Gironde. Quatre représentants politiques locaux étaient invités, Étienne Bousquet Cassagne (FN), Max-François Brisson (UMP), Olivier Dartigolles (FDG) et Vincent Feltesse (PS). Bref retour sur les temps forts de ce débat.
- Vincent Feltesse et Olivier Dartigolles sur le plateau de France 3 Aquitaine
- Photo Nicolas Pastor
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Mardi, en fin de matinée, Valérie Trierweiler a utilisé son compte twitter pour manifester son soutien au dissident socialiste de la circonscription rochelaise, alors que François Hollande venait juste d’appuyer la candidature de Ségolène Royal. Le couac républicain amène a une remise en question de la légitimité des réseaux sociaux au sein de l’Élysée et du gouvernement. Vincent Feltesse, suppléant de la candidate socialiste Michèle Delaunay sur la deuxième circonscription de Gironde, a donc été amené à s’exprimer sur cette récente polémique. Sans prôner l’interdiction de leur usage, il considère que ces nouveaux moyens de communication requièrent une infime précaution d’utilisation. Unanimes, les autres représentants politiques dénotent la futilité d’un tel débat à quelques jours du deuxième tour de scrutin. Max-François Brisson, secrétaire départemental UMP des Pyrénées-Atlantiques critique et note déjà « la fin de la présidence normale ».
« Vous mettez au même rang le Front National et la gauche républicaine »
Le débat est enflammé, les tacles fusent. Pour la gauche, il est clair que le « ni-ni » confirme le cloisonnement de la droite et son refus de participer au sauvetage des valeurs républicaines. Vincent Feltesse commente, « en 2002, on a fait le choix de la droite républicaine. Aujourd’hui vous mettez au même rang le Front National et la gauche républicaine ». Toutefois, le secrétaire départemental UMP des Pyrénées-Atlantiques refuse catégoriquement de voter pour « une gauche qui s’allie avec l’extrême gauche ». Est ensuite abordée, la Ligne à Grande Vitesse qui divise les formations politiques en Aquitaine. Soutenue par les socialistes, Vincent Feltesse n’éprouve « aucun embarras » envers cette construction : « le fait que l’Aquitaine profite de la grande vitesse est quelquechose d’indispensable ». Toutefois, Olivier Dartigolles, représentant du Front de Gauche des Pyrénées-Atlantiques, confesse sa préoccupation, « nous ne pourrons plus financer ; je souhaite une politique de grands travaux, mais financée par l’Europe ». Étienne Bousquet Cassage, jeune secrétaire départemental FN du Lot-et-Garonne, s’oppose clairement à ce projet qui, selon-lui, va « dénaturer » le paysage.
Le débat se termine par des questions individuelles. Vincent Feltesse est amené sur la question de la municipalité bordelaise. En effet, il court depuis quelques temps déjà que la Mairie de Bordeaux susciterait les convoitises du président de la CUB. Mais temps de campagne obligents, celui-ci refuse de se plier à des aveux en direct. Il se définit pour l’instant comme simple suppléant de Michèle Delaunay sur sa candidature parlementaire.

Ecrit par Nicolas Pastor
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