Moins de trois millions cinq cent milles téléspectateur pour suivre l’intervention télévisée du chef de l’Etat, plus qu’un sondage le chiffre est cruel car il démontre que presque plus personne ne s’intéressent à ce qu’il dit. Il est parti pour faire un score à la Deferre, s’il se présente lors de la prochaine présidentielle d’autant que le dernier sondage aurait tendance à le prouver. En faisant voler en éclat le parti socialiste qui se retrouve aujourd’hui en l’état d’avant le congrès d’Epinay, il n’y a plus de solution. En gérant le PS à la petite semaine comme il gère actuellement la France, il n’a pas su donner un corps de doctrine à son parti qui en aurait eu bien besoin et qui n’a surtout plus besoin de sa personne. Avant de prétendre postuler à la fonction suprême il faudra refonder un outil comme celui qu’avait su créer François Mitterrand en son temps, à partir de la Convention des Institutions Républicaines pour revenir au pouvoir.
Pour le pouvoir en place, qui aimerait "sauver les meubles" on sent que pour l’instant deux voies possibles qui s’ouvrent l’une avec un Macron qui fait la part belle à la finance mais on sort du champ réel des concepts du socialisme qui ont toujours désigné un adversaire comme le capitalisme industriel en d’autres temps. L’autre voie étant celle de Walls, celle d’une République exigeante modèle Clémenceau matinée de Jules Ferry qui baptisait les instituteurs du nom de "hussards noirs de la Républiques" plus proche de l’histoire des luttes qui en France aujourd’hui sont de moins en moins ouvrières mais toujours plus violentes, et toujours de classes. On se demande si une troisième voie sera possible ou si elle n’existe pas déjà avec un autre nom ?
Le parti socialiste n’a plus de boussole car si le discours du Bourget avait donné un cap : Une crise financière déstabilise les Etats, des dettes publiques énormes donnent aux marchés tous les droits. L’Europe se révèle incapable de protéger sa monnaie de la spéculation. Notre propre pays est confronté à un chômage record et s’enfonce dans la récession autant que dans l’austérité. Le doute s’est installé. Je le mesure chaque jour, ans support théorique réel, l’aiguille indiquant le Nord s’est depuis tellement affolée que les français aimeraient y voir plus clair avec un chef de l’Etat qui court la planète en commis voyageur de sa propre image. Pendant ce temps on entend le silence assourdissant de Marine qui attend son heure car elle sent bien que les électeurs ont envie de renverser la table.

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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