Bordeaux
La table ronde a donné l’occasion à Alexandre Fernandez, professeur d’université, de retracer les conditions de l’émergence de ce mouvement inédit de notre histoire et le contexte de promulgation de lois que l’on peut qualifier de révolutionnaires. La plus emblématique fut celle des 15 jours de congés payés.
"Le pain, la liberté, la paix", triptyque rappelé dans les documentaires inédits projetés ce soir-là. Les images montraient les salariés en grève, occupations d’usines, manifestations monstres et meetings. Marcel Cachin et Maurice Thorez, leaders communistes, y dénonçaient le capitalisme et prônaient l’unité des travailleurs et de la gauche. Josette Tylipsky rappela le combat des ouvriers de Bacalan et salua la mémoire de Robert Noël, de la SNCASO -usine aéronautique-. Elle insista sur les valeurs de solidarité de tout un quartier, encore présentes aujourd’hui. Solidarité et combativité qu’elle retrouva dans les manifestations contre la loi-travail : "j’ai 93 ans, j’en n’ai manquées aucune, fière de porter mon badge CGT !" Confia-t- elle !
Sophie Elorri, membre du conseil national du PCF, expliqua la démarche de son parti en préparation des élections de 2017. Avant tout, donner la parole au peuple, par un questionnaire diffusé dans tout le pays. Les fondements d’un programme de rupture avec le capitalisme et la social-démocratie en découleront. La recherche du rassemblement des citoyens et organisations mobilisées pour battre la droite et l’extrême-droite, en condamnant les politiques d’austérité portées par Hollande et la commission européenne, sera la ligne de conduite du Pcf jusqu’à l’automne.
Vincent Maurin a rappelé le sens de cette fête du 14 juillet 2016 : "en 1936, à deux pas d’ici, les ouvriers des chantiers navals de Bordeaux organisaient des bals (...) Pas de lutte sans convivialité, renouons avec nos fêtes populaires !" En réponse à nos questions sur l’actualité bacalanaise, il évoqua comment la réouverture de la forme de radoub fut le fruit de la conjonction de mobilisations politiques, syndicales et citoyennes portées par les associations du quartier, dont Vie et travail à Bacalan . Il rappela sa prise de position, dès 2003, comme élu communiste à la CUB, contre le projet Juppé/Grumbach, relayée ensuite par les élus socialistes de Bacalan.
Interrogé sur sa participation aux échéances électorales de 2017, il affirma rester à disposition des militants pour une éventuelle candidature dans la 1ère circonscription de Gironde.

Ecrit par La rédaction
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