Toulon, c’est Toulon peu enthousiasmant mais diablement efficace et on a vu une équipe qui retrouve son fond de jeu, elle sera surement très dure à manier en phase finale. Dans le dernier carré on pourrait bien retrouver les équipes solidement armées devant avec Montpellier, La Rochelle, Toulon et Clermont, Castres pouvant peut être se faire une place mais au détriment de qui ? L’Union ne verra donc pas les phases finales et elle en est loin avec le plus mauvais classement depuis sont accession à l’élite du rugby français le 22 mai 2011. Comme pour le Stade Toulousain, il va falloir entrer dans une nouvelle ère après les cinq ans de gestion Ibanez, avec aussi le départ d’Emile N’tamak qui n’aura pas eu assez de temps pour laisser une empreinte forte. Maynadier regrettait beaucoup que l’Union n’ait pas su gagner ce match pour faire honneur à ceux qui vont quitter le groupe mais il a mis en avant l’impuissance de la touche à fournir les ballons qui auraient pu permettre de lancer le jeu dans de meilleures conditions quand celui-ci a pu être lancé.

Ce sont seulement seulement 26.624 spectateurs qui ont assisté à cette confrontation, chiffre qui ne satisfait surement pas le trésorier car pour ,que l’opération soit rentable, il faut dépasser les 30.000 entrées au Matmut Atlantique. Double désillution entre ce match perdu qui prive définitivement l’Union de phase finale et ce manque à gagner qui plombe les finances du club même si l’UBB reste le premier public d’Europe mais il va falloir lui donner autre chose à voir la saison prochaine. En première mi-temps l’Union a commis trop de fautes et avec Halfpenny à la manœuvre cela ne pardonne pas après l’essai de Guirado, offert par Maha Nonu à son capitaine ce qui permet à Toulon de virer en tête 16 à 3. Il faut dire que durant cette mi-temps Mr Attalah à sorti trois "biscottes" jaunes et qu’il aurait pu et même en sortir une quatrième pour un plaquage à l’épaule de Maha Nonu ce qui aurait permis à Toulon de mener trois jaunes à un en plus de mener 16 à 3.

Tout au long du match Toulon a fait parler la puissance pour maintenir l’Union à distance et avec le mauvais rendement de la touche les locaux n’ont jamais pu mettre en place leur jeu dans de bonnes conditions. Le match aurait pu prendre une meilleure physionnomie si les bordelo-béglais avaient échappé moins de ballons, si Serin avait hérité d’une pénalité devant la ligne médiane plutôt que derrière à la 53ème minute et si Ducuing n’avait pas posé le pied sur la ligne de touche. Tout ceci permet de penser que ce n’était pas infaisable de battre Toulon mais pour cela il fallait rendre une copie beaucoup plus propre et surtout ne pas se faire manger dans les rucks. On peut parfois regretter des gestes limites des toulonnais mais c’est un peu leur manière de jouer alors dans la mesure où ce n’est pas sanctionné, bien obligé de l’accepter. L’essai de Buttin à la dernière minute a montré aussi que la victoire était possible et que ces toulonnais étaient prenables mais au prix d’un effort que n’a pas réussi à réaliser l’Union.

Pour son centième match sous la tunique Bordelo-béglaise Jefferson Poirot n’a pas pu fêter dignement cet anniversaire et la tâche a été difficile pour tous devant ou Cobilas et Marais ont surnagé.
Union Bordeaux Bègles : 13 (1 essai Buttin 80ème ; 2 pénalités Serin 21ème, 58ème ; 1 transformation 81ème)

RC Toulon : 26 (2essais Guirado 11ème, Gil 74ème ; 4 pénaliés Halfpenny 7ème, 18ème, 27ème, 59ème ; 2 transformations Halfpenny 12ème, 75ème)