Bordeaux
C’est dans la cour de la mairie avec la police municipale soigneusement alignée que le maire Pierre Hurmic et les membres du Conseil Municipal toutes tendances confondues ont salué la mémoire du professeur d’Histoire
C’est du haut du perron de la cour de la mairie que Pierre Hurmic a pris la parole signifiant qu’il n’avait pas invité tout le monde à venir pour cause de Covid, mais qu’il avait demandé que chacun chez soi ou sur son lieu de travail voire ailleurs, s’impose une minute de silence en précisant : "A notre présence ici, nous voulons partager l’émoi mais aussi l’effroi de la communauté éducative, saluer son courage et manifester notre plus grande solidarité, mais au delà d’une minute, une simple minute, le silence teinté d’émotion légitime qui y est attaché, c’est un engagement que nous devons prendre tous ensemble ici aujourd’hui. Un engagement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, trois cent soixante cinq jours par an, un engagement de lucidité et de vigilance, pour réagir dirons nous chaque fois que l’un des fondements de notre république sera mis en cause. Il nous faut tous ensemble ne jamais baisser la garde face a ce que Anna Arentd appelait, certes dans d’autres temps, appelait la « banalité du mal »."
- La Police Municipale associée à l’hommage
Il a ensuite passé la parole à la sénatrice Nathalie Delattre, Vice-Présidente du Sénat qui n’a pas mâché ses mots : "Une fois encore, une fois de trop, la haine et le sang ont parlé, une fois de plus un dépositaire de la liberté d’expression est tombé....pour avoir osé, il a été frappé par la barbarie......il est temps de dire stop ensemble, il est temps d’agir collectivement... nous ne devons plus reculer... . C’est ensuite la député Catherine Fabre qui a pris la parole : "J’adresse tout mon soutien et toute ma reconnaissance aux enseignants pour leur engagement pour la transmission des valeurs de la République ainsi que les valeurs fondamentales de notre vie en société... chacun doit prendre conscience du défi qui est devant nous et qui nous oblige, la République n’est pas négociable, c’est notre trésor, c’est notre ciment". Elle a précisé que député.e.s, gouvernement et présidence de la République était décidé a mener le combat à travers la future loi sur le séparatisme.
- Nathalie Delattre, Vice-Présidente du Sénat ; Catherine Fabre, députée ; Pierre Hurmic, maire de Bordeaux
Ce lâche attentat contre un enseignant est une offense au symbole des hussards noirs de la République et il est toujours dangereux de s’attaquer aux symboles comme c’est le cas dans cet assassinat ciblé perpétré par un gamin tchétchène surement plus préoccupé de son égo que de la misérable valeur qui soit dit en passant n’en n’est pas une, qu’il voulait défendre. Aucune justification d’un tel acte n’est recevable et son accomplissement risque de se retourner, au moins en France, totalement contre les espoirs de ses instigateurs, voulant semer le désordre et la division. En son temps l’assassinat d’Aldo Moro a totalement enterré les espoirs des Brigades Rouges en Italie et on peut facilement imaginer que l’assassinat de Samuel Paty ruine les espoirs des islamistes d’instaurer leur mode de penser dans la République, même s’il vont continuer de tenter d’infiltrer leur idéologie dans les esprits faibles pour ne pas dire malades. Pour Samuel Paty cruelle manière de rentrer dans l’histoire.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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