Bordeaux
En parlant de l’arbitrage le commentaire de Didier Mené est sans appel qui considère qu’à trop laisser jouer, on tombe dans la subjectivité et il préconise la rigueur. C’est vrai que la pression était telle sur le trio arbitral qu’il a failli dans sa tâche, car la Nouvelle Zélande devait gagner sinon c’était une catastrophe nationale. L’image qu’a livré Richie McCaw n’est pas flatteuse pour le rugby où très souvent à la faute, il n’a jamais été sifflé et cela dure depuis des années, espérons que l’émotion soulevée par cette partie permettra enfin de considérer les blacks à l’égal d’une équipe comme les autres, et qui mérite sanctions comme les autres.
Bien sur le français est râleur, mais dans cette finale il y a vraiment de quoi car les Néo zélandais sont des surhommes qui ne font pas de fautes et qui ne trichent pas et même s’ils reculent et se relèvent en mêlée ce n’est pas de leur faute et pour cause ! Sur ce match, ils se sont montrés plus truqueurs que les Irlandais et si c’est l’image que l’on doit donner du rugby dans nos écoles de rugby, Merci beaucoup ! Que doit on penser de l’agression sur Morgan Parra qui prend le genou de McCaw dans le visage et le nombre incalculable de fois où dans les phases de rucks pour sortir, les Blacks à l’image de leur capitaine s’accrochent à une jambe ou s’appuient sur un bras pour s’en extraire.
- L’intérieur du Byron Bay
- photo Bordeaux Gazette - bernard Lamarque
Les juges de touche ont été à la hauteur de l’arbitre de champ, ils n’ont rien signalé et il faudra qu’ils pensent à revoir la vidéo du match.
Ainsi plus de 2.000 personnes s’étaient donnés rendez-vous sur la place de la Victoire pour suivre ce match. Les drapeaux étaient là, les maillots, les perruques et les maquillages sur les visages, sans oublier les trompes et cornes de brume. Les terrasses des bars de la Victoire étaient noires de monde et avec le son on pouvait suivre le match, même si on ne voyait pas l’image. Après l’essai de Dusautoir qui a ramené la France à 8-7 avec la transformation, tout le monde y croyait tant la domination des français à ce moment du match était importante. Curieusement les Blacks n’auraient commis aucunes fautes dans ces minutes charnières et la seule faute qu’à daigner siffler Monsieur Joubert s’est situé à 45 mètres des poteaux. Le sort n’a pas été favorable à Trinh Duc qui aurait ainsi permis à la France de mener 10 à 8 et surement de l’emporter. Souhaitons que ce match va faire prendre conscience au corps arbitral de sa responsabilité dans l’image qui ne manque pas d’être véhiculé sur le rugby. A trop laisser jouer sans sanctionner, on en arrive de peur de gâcher le jeu à gâcher la partie. Sur ce match, la France méritait vraiment de ramener la Coupe du Monde, mais on est soulagé car le trio arbitral de la finale rentrera vivant de cette Coupe du Monde.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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