Il est bien connu que supporteurs Bordelais et Stéphanois sont liés d’amitié depuis de nombreuses années maintenant. Mais la rencontre qui opposait leur deux club ce vendredi dans le Forez n’avait quant à elle rien d’amical. En effet le club local, qui effectue jusque là une magnifique saison, se bat actuellement pour décrocher un accessit européen tandis que les Girondins, qui n’ont plus rien à espérer du championnat, se devait de préparer au mieux la demi-finale de coupe nationale. C’est d’ailleurs dans cet optique que sont laissé aux soins et au repos plusieurs titulaires tels que Trémoulinas, Planus, Sertic, Plasil ou encore Diabaté et sont remplacés dans le onze de départ par le jeune Poundje, Rolan, Poko et Traoré. Mais pas raison pour autant de délaisser cette rencontre, d’après les propos du président girondin Triaud, qui considère qu’il s’agit de la meilleure préparation possible avant ce match crucial. La rencontre débute très tranquillement avec peu de prises de risques. Le chaudron stéphanois, réputé pour être la meilleure ambiance de l’Hexagone ne répond pas présent. Les deux groupes de supporteurs de l’ASSE ayant décidé d’arrêter momentanément leurs activité pour dénoncer la répression qui s’abat sur leur tête. Les journalistes restent incrédule face à cette atmosphère pesante dans laquelle joueurs et staff techniques peuvent communiquer librement. La première période est d’une pauvreté incroyable. Aucunes occasions dignes de ce nom de part et d’autres. Mais la mauvaise nouvelle est ailleurs : le milieu bordelais Ludovic Obraniak est contrait de céder sa place, sur un choc avec un défenseur des verts, au Tchèque Jaroslav Plasil. Au retour des vestiaires, les joueurs de Francis Gillot ne sont guère plus emballant. Mais les Stéphanois se font bien plus pressant et vont contraindre le portier bordelais Carrasso à plusieurs parades. Sur un tacle extrêmement dangereux, le défenseur marine et blanc Carlos Henrique évite de peu le carton rouge.

Cette triste rencontre s’achève par un nul dans tout les sens du terme sur le score de 0-0, rencontre dans laquelle les Girondins n’auront même pas eu l’idée de cadrer une frappe. Le club girondins stagne au classement avec 48 unités. Une statistique incroyablement effrayante pour un club professionnel ayant pour objectif d’accrocher la coupe d’Europe. Malgré ce seizième score de parité cette saison, il ne faut pas oublier que la saison pourrait ce jouer mardi avec une demi-finale de Coupe de France, qui pourrait transformer une saison terne en saison plutôt réussi pour reprendre les propos du président de Bordeaux. Mais ce déplacement capital se fera peut être sans son maître à jouer Obraniak. Une rencontre à oublier définitivement.