Bordeaux

Pascale Dewambrechies et Marie-Laure Hubert Nasser face à leur lectorat ...

C’est dans le charmant et confortable cadre de la Villa 88 que Pascale Dewambrechies et Marie-Laure Hubert Nasser, accompagnées de leurs éditrices, sont venues parler de l’aventure de leur « Premier Roman » : « l’ Effacement » pour Pascale Dewambrechies, « La carapace de la tortue » pour Marie-Laure Hubert Nasser. La rencontre animée par Rodolphe Martinez en présence de deux témoins avisés, Hélène de Ligneris et Pierre Mazet, a donné lieu à un échange fort intéressant.



Un parcours difficile - Les premières frayeurs !!!
N’arrivant pas à dire, l’une comme l’autre, qu’elles sont écrivaines, ne pensant pas nécessairement être à la hauteur, elles évoquent l’écriture telle l’image de « la source qui jaillit ». Pascale Dewambrechies nous confie les aspects douloureux et compliqués de l’écriture tout en précisant qu’elle est toujours en état d’écrire. Et d’évoquer toutes les deux la frayeur des envois aux éditeurs, l’attente anxieuse des retours lorsqu’il y en a, et le moment merveilleux et inoubliable de la réception de la réponse positive, « je pourrais vous dire exactement comment j’étais habillée ce jour là » nous confie avec un grand sourire Pascale D.. L’éditrice, partenaire indispensable comme elles le confirment toutes les deux, pose cependant quelques petits problèmes lorsqu’elle se hasarde à proposer une ou plusieurs retouches. MLHN nous avoue à ce propos n’accepter aucune modification en ce qui concerne « sa ponctuation », car ce serait trahir son rythme dit-elle avec conviction….
Pascale Dewambrechies, Rodolphe Martinez et Marie-Laure Hubert Nasser
Les éditrices
Florence Defos du Rau et Patricia Martinez des éditions Passiflore nous disent recevoir au minimum deux manuscrits par semaine, manuscrits qui, à de rares exceptions près, sont tous lus en entier. Et d’ajouter qu’afin d’éviter les discussions sans fin et autres incompréhensions, les réponses ne sont pas toujours argumentées. Apparemment, nos deux auteurs semblent entretenir une complicité souriante avec leurs éditrices …. Hélène de Ligneris puis Pierre Mazet interviennent pour nous apprendre sans surprise que la rentrée littéraire a été occultée par un « seul livre », pas le meilleur, et que s’il existe par ailleurs d’excellents romans dont on parle peu et inversement, ce sont souvent les libraires qui décident en grande partie de la vie d’un livre. Nous rappelant aussi que l’impact d’un premier roman dépend beaucoup de l’éditeur, ils évoquent ensuite la capacité pas toujours évidente pour certains auteurs, à franchir le cap du premier roman.
Pascale Dewambrechies, Rodolphe Martinez et Marie-Laure Hubert Nasser
Pourquoi publier …..
Face aux critiques sans nuances, du genre : « Vous êtes nulle et vous m’avez fait perdre mon temps », elles insistent sur leurs évidentes difficultés à gérer ce genre d’émotions. Et de nous confirmer toutes les deux, que le doute par rapport à leur travail reste toujours présent. Dans la publication nous dit MLHN, il y’a un désir de partage, non sans ajouter que « publier c’est exister ». Quant à Pascale D., c’est l’expérience de la vie qui l’a conduite à écrire : « ce qui me permet d’être en adéquation avec moi-même », ajoute-t-elle. De nombreuses anecdotes concernant leurs rencontres avec les lecteurs vont égayer la soirée, depuis celle de MHLN confondue par une lectrice avec Katherine Pancol, à celle de Pascale D. en charge malgré elle de la vente des cartes postales dans la librairie, sans oublier la phrase clé : « Il importe de se donner à ses lecteurs », conseil donné à MLHN qui prouve, s’il en était besoin, que la rencontre avec les lecteurs n’est pas une mince affaire… Nous ne saurons d’ailleurs jamais comment Marie-Laure s’en est sortie !!!
Une salle attentive
Et après ???
Nous apprenons que MLHN pense en images et donc visualise l’histoire alors que Pascale D. nous dit entrer successivement dans la peau de chacun de ses personnages. Que MLHN a déjà remis un deuxième manuscrit à ses éditrices, histoire d’occuper ses week-end et soirées et que Pascale D. dont le livre est sorti depuis à peine trois mois commence depuis peu à « oser penser », continuer à écrire, même si ce n’est pas encore tout à fait clair dans son esprit. Nul doute cependant que ces deux fortes personnalités, ces deux « écrivaines débutantes » ne devraient pas en rester là. Malgré la difficulté d’écrire, les angoisses des critiques et autres doutes aussi paralysants que stimulants, elles ont à l’évidence encore pas mal de choses à soumettre à notre intelligence, à notre imaginaire et à notre sensibilité. Sans oublier que tout botaniste de qualité vous confirmerait qu’aux éditions « Passiflore » l’anxiété de l’auteur ne peut qu’être jugulée !!!
Une agréable soirée d’échange et de réflexion qui s’est déroulée dans le calme et l’harmonie, de quoi nourrir les cœurs autant que les esprits, sans oublier le cocktail final et ses nourritures terrestres. Au travail mesdames, votre public attend et ne demande qu’à grandir !!!
Dans la salle

Ecrit par Dominique Mirassou


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