Les neiges du Kilimandjaro de Jean-Pierre Guédigian présenté à Bordeaux

C’est en compagnie d’Ariane Ascaride que Jean-Pierre Guédiguian est venu présenter son film qui a été inspiré par le poème de Victor Hugo "Les pauvres gens". Ce film est totalement engagé dans son expression et son écriture du côté de ceux qui souffrent et qui "triment" avec le spectre du chômage sur leur tête. A travers une histoire qui se veut banale, il cherche a retrouver le souffle épique de Victor Hugo dans la La Légende des siècles en situant l’histoire à Marseille au XXIème siècle, dans un milieu qui lui est cher avec des comédiens auxquels il est fidèle depuis de nombreuses années. Il y a déjà eu un film portant ce titre il y a plus de 50 ans.



Le film

Synopsis : Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans… Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent… Ils ont des amis très proches… Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques… Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit. Leur désarroi sera d’autant plus violent lorsqu’ils apprendront que cette brutale agression a été organisée par l’un des jeunes ouvriers licenciés en même temps que Michel, par l’un des leurs… Michel et Marie-Claire vont peu à peu s’apercevoir que leur agresseur, Christophe, n’a agi que par nécessité. En effet, il vit seul avec ses deux petits frères et s’en occupe admirablement, veille à leurs études comme à leur santé…
Réalisé par Robert Guédiguian
Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin,
Gérard Meylan, Marilyne Canto,
Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier,
Adrien Jolivet, Robinson Stévenin
Karole Rocher, Julie-Marie Parmentier
Long-métrage français
Genre drame , romance
Durée : 1h 47min
Année de production : 2011
Sortie le 16 novembre

Rober Guédiguian et Ariane Ascaride


Pour Ariane Ascaride c’était la première fois qu’elle venait à Bordeaux et c’est Pierre Bénar qui a mené le débat.
Robert Guédiguian : "Je suis allé relire ce poème que je n’avais pas lu depuis la sixième et quand je l’ai relu et c’est vrai que la fin du poème c’est exactement la fin du film. Victor Hugo a voulu redonner de la grandeur de la gloire aux pauvres"
Ariane Ascaride : "Cela fait trente ans que je fais des films avec Jean-Pierre et à une époque on ne tournait que l’été car on emmenait les filles avec nous, elles étaient petites, puis on a pu tourner l’hiver, là on a tourné l’été et cela nous a permis de faire le point sur ce qu’on pense, sur ce qu’on est, sur nos exigences par rapport à notre travail, ça nous a permis d’être ensemble, tout simplement ensemble".

Ariane Ascaride lit le poème de Victor Hugo
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque


Ensuite à la demande de la salle Ariane Ascaride a lu le poème de Victor Hugo car en homme prudent Robert Guédiguian avait fait suivre le texte.
Robert Guédiguian : "On voulait que ça se termine par cette adoption, c’est la fin donc du film, on était guidé par ça, l’exemplarité du geste de ce couple de travailleurs. Pour que le geste soit exemplaire on a bâti de manière a ce que ce ne soit pas une compensation au fait de ne plus avoir d’enfants et on a bâti en remontant, les enfants de qui ? Comment on en arrivait à cette situation d’un homme qui se rend coupable d’une agression condamnable, mais on s’apercevait que c’était par nécessité. Puis le comble ce serait que cet homme travailla avec l’agressé, petit à petit l’histoire s’est construite et c’est venu de discussion d’abord. Après tout le travail c’est de mettre çà en scène, il faut dialoguer, voir comment on entre dans une scène, comment on en sort et cela çà prend plus de temps. A partir du moment où l’idée originale est trouvée, la construction se fait en deux, trois jours. Après on se laisse aller on introduit des personnages et puis il y a des "intuitions divines au sens laïc du terme" et ainsi en deux mois on arrive au film "
Ariane Ascaride : Pour moi jouer avec Jean-Pierre, j’ai joué tellement de fois avec lui que c’est comme un frère. Je suis rentré au conservatoire avec lui, on était dans la même classe en fait.
Les dialogues sont emprunts des idées de Jaures et il est même cité dans le texte. Un film estampillé Robert Guédiguian, le plus militant des réalisateurs. A voir

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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