Une page s’est tournée dans un moment chargé d’émotion quand Jean-Luc Gleyze a étreint Philippe Madrelle avant de prendre possession du fauteuil de Président. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre avec ce fils d’ouvrier qui a gravi pas à pas tous les échelons de la politique pour aujourd’hui présider aux destinées du plus grand département de France Métropolitaine.
Comme le soulignait Gilles Savary qui ne tarit pas d’éloges à l’égard de Jean-Luc Gleyze pendant un instant Captieux est devenue la capitale de la Gironde. Les deux hommes se connaissent bien car jusqu’à ce jour Jean-Luc Gleyze était le maire d’une commune de sa circonscription législative du même bord que lui, mais a l’instant ou il s’est installé dans le fauteuil de président Jean-Luc Gleyze en a perdu le titre de maire. C’est par 44 voix sur 66, soit dix voix de plus que la majorité absolue que Jean Luc Gleyze a été élu à la présidence du Conseil Départemental de la Gironde face à deux autres candidats Jacques Breillat qui obtient 20 voix et Grégoire de Fournas qui obtient 2 voix. C’est une femme qui a présidé pendant quelques instants pour cette séance d’ouverture de la nouvelle mandature en la personne d’Yvette Maupilé qui a rendu hommage à l’institution, à ses collègues et à son prédecessur doyen d’âge Pierre Barrau disparu pendant la mandature passée.
Pour sa part lors de son discours d’investiture Jean-Luc Gleyze a souligné tout ce qu’avait d’inédit la nouvelle donne départementale avec pour sa part d’être passé d’un canton de 2.900 âmes à 39.000, mais plus encore avec un hémicyvle entièrement renouvelé avec autant de femmes que d’hommes et il s’est décrit en ces termes : Pur produit de l’ascenseur social à une époque où il suffisait de le sonner pour qu’il arrive, forgé à l’école publique, je suis le fruit de ceux qui m’ont fait tout au long de mon parcours de vie. Un parcours fait de rencontres qui construisent, qui modèlent, qui définissent, qui précisent le grain de personnalité, qui lui donnent le souffle progressif de la maturité, en consolident le duramen, en sédimentent l’ossature centrale autour de laquelle s’agrègent, en couches successives, les acquis et les compétences qui donnent leur densité à un être humain.. Il a bien sur rendu hommage aux siens et à sa mère dont c’était l’anniversaire mais qui n’avait pu se déplacer.
Pour cette première séance l’essentiel du public était confiné dans les salons du Conseil Départemental pour suivre cette élection sur des écrans de télévision. Parmi le public ayant eu accés à l’hémicycle on remarquait les députés socialistes de la Gironde ainsi que Vincent Feltesse présent pour cette occasion, sans oublier tous les amis proches et anciens collègue de Jean-Luc Gleyze comme Jean-Jacques Tastet, un pays quelque part, ancien directeur du CDT Gironde. Après cette élection les commentaires sont allés bon train pendant la suspension de séance et Philippe Madrelle de souligner "Quand je suis rentré au Conseil Général en janvier 1969, il n’y avait pas une femme !" Il aura fallu près de cinquante ans pour les voir aussi nombreuses que les hommes et maintenant c’est à travers le travail qu’elles vont pouvoir affirmer leur rôle.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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