Les épreuves se succèdent et les éliminés aussi car Martine, Jérémy, Zohra et Sébastien ont déjà quittés l’atelier et il ne reste plus que quinze candidats. Cette semaine encore, Hasnaã a fait partie de l’équipe perdante soumise au test sous pression, ainsi un des huit candidats de l’équipe bleue était condamné. Elle a eu très peur mais elle continue même si elle a eu le sentiment de ne pas avoir vraiment réussi la recette proposée par Emmanuel Renaut.



Round 1 : Merveilleusement beurk.
Pour commencer, il y a la langue de veau et tant de visages déconfis face à cette… “mmmmerveille” culinaire pour certains, et Dieu seul sait qu’ils n’étaient pas très nombreux pendant cette épreuve à penser de la sorte. On avait tous perdu un peu de nos couleurs pour pâlir de plus en plus au fil des secondes… sauf Ludovic, Sabine et Olivier ! Je me suis sentie complètement perdue pendant les deux premières minutes, et puis je me suis rappelée comment ma mère cuisait la tête d’agneau : “à la VAPEUR”. Voilà un mot qui a retentit dans ma tête comme le sifflement d’un train à vapeur.

Hasnaa Place de la Bourse
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

Je me suis donc précipitée sur le couscoussier et j’ai aussitôt mis cette “mmmmerveille” de langue de veau à cuire avec beaucoup de cumin pour parfumer le tout. Car comme je n’aime pas l’aspect de cet ingrédient non répertorié dans mon langage gustatif, je me suis dit qu’il vallait mieux le parfumer au maximum. Mais quelque chose me disait : “Hasnaâ, tu es peut être en train de faire le mauvais choix, tu aurais peut-être dû prendre la cocotte minute et pocher ce truc ! Car entre une tête d’agneau et une langue de veau, il y a de longues minutes de cuisson qui les séparent”. Mais je m’obstinais à m’accrocher à ce que j’avais vu faire dans la cuisine de ma mère. Bref, je suis partie sur une langue de veau façon Kebab que j’ai marié avec du ris de veau et accompagné avec des légumes glacés sur une polenta grillée. Deux regrets sur ce plat : ne pas avoir utilisé la cocotte pour rendre la langue plus fondante et gagner de précieuses minutes et ne pas avoir eu assez de temps pour faire une petite galette qui peux aller avec mon kebab. Dailleurs, Monsieur Demorand n’a pas oublié de me le rappeler. Toutefois, c’est Zohra qui va en sous pression suite à cette première épreuve.

Round 2 : Il était caché où ce steak haché ?

image TF1

Je vous promets que c’était un exercice très difficile dans les conditions imposées et le stress qui nous a envahit petit à petit au fur et à mesure que la mezzanine se remplissait de monde, n’a pas arrangé les choses. Avec juste une minuscule marge de 10 gramme au total autour des 200 grammes exigés et la contrainte de ne pas repartir avec le steak haché précédent, nous a obligé à nous baser sur notre mémoire pour reproduire plus ou moins un steak haché qui se rapprochait le plus du grammage imposé. Dans ce jeu du plus chanceux, c’est Jöelle qui a perdu. Etonnamment, Joëlle est la candidate qui m’a le plus impressionné par sa zenitude et sa douceur tout au long de l’aventure !

Round 3 : Il était une fois, l’endive au jambon et… le biscuit !
Les jurys ont vraiment décidé de pousser les limites de l’imagination culinaire et gustative en basculant les habitudes alimentaires : était-ce une proposition indécente, ou plutôt un pari audacieux ? Personnellement, j’opte pour la seconde proposition ! De l’audace, les deux amis Zohra et Joelle n’en ont pas manqué. Tout comme, elles ont fait preuve de beaucoup de maîtrise et de créativité. Il faut avouer qu’il en fallait beaucoup pour sortir de cette épreuve qui respirait bon le pain d’épice et l’amitié. Malheureusement, dans ce type d’épreuve couperet, le jury a dû trancher et c’est Zohra qui a perdu au change mais qui a gagné des amis pour la vie et des projets plein la tête.

Round 4 : Le duel des équipes dans un cadre préhistorique.

image TF1

Cuisiner dans une grotte ??? Mais ils sont tombés sur la tête ? Qui l’aurait cru ! Stalactites de caramel, stalagmites de riz… Ne mélangeons pas les jargons, nous étions bel et bien dans l’une des plus belles et vastes grottes de France à devoir cuisiner pour 8 spéléologues lassés des sachets lyophilisés. Le sort nous a réservé des tabliers de couleur bleue, mais aussi le lapin et le riz au lait comme plats à reproduire sous la direction de notre Polonais préféré Sébastien. Nos adversaires, l’équipe rouge, avait en revanche un énorme challenge à relever : celui de faire un dessert à base chocolat dans un milieu où il faisait exceptionnellement froid et humide. Le grand ennemi du chocolat étant l’humidité, chapeau bas à eux, ils ont été très impressionnants puisqu’ils ont malgré tout réussi ce pari.

Round 5 : Montagne tout court ou montagne russe ?
Qui a dit que le métier de cuisinier était manuel ? Je pense qu’il va falloir revoir cette idée reçue, car pour parvenir au geste parfait, il faut avoir un cerveau d’artiste. L’épreuve proposée par le Chef Emmanuel Renaut, nécessitait d’être intégralement comprise avant de commencer à caresser ce pigeon. Impossible de vous dire combien de fois j’ai lu cette recette… Pour la méridionale que je suis, j’ai eu un instant la nostalgie de mon océan et de mon désert en sentant l’altitude des montagne m’envahir jusqu’au cœur de cet atelier de région parisienne : du sapin, des pierres volcaniques, du foin, des baies de genièvres, un pigeon et des patates soufflées rien que ça ! Que vous dire de ce grand moment de solitude, si ce n’est l’énorme écho de la détresse qui résonnait dans ma tête devant autant d’éléments inhabituels et de techniques inédites… Au final, j’étais tellement obsédée par les rondeurs dorées de ses patates soufflées que j’en ai oublié de désosser ce pauvre pigeon. Erreur fatale ?
Face à autant de stress, et réalisant mon erreur, je me suis laissé submerger par les émotions, fondant en larmes d’abord sous le plan de travail et ensuite dans les bras d’Olivier, qui a malgré tout essayé de me réconforter. Après l’annonce d’un verdict qui ne me fut absolument pas favorable, J’ai été sauvé de justesse avant Thomas, en ballottage avec Sébastien… Ouf, l’aventure continue mais j’ai perdu mon Polonais préféré.

En résumé, c’était une semaine tumultueuse et riche en émotions… Les félicitations obtenues la semaine précédente ont eu le malheur de me mettre une pression incroyable au cours de ces nouvelles épreuves. Les jurys annonçaient des épreuves encore plus relevées que l’an passé, et ils n’ont vraiment pas menti… mais à ce rythme, il semblerait que le pire reste à venir…
Rendez-vous Jeudi soir sur TF1 à 20h 50 pour des épreuves tout aussi inédites et relevées !
Hasnaã Ferreira

Le blog culinaire d’Hasnaa

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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