A l’auditorium, un peu du souffle de Bayreuth est passé …

9 et 11 octobre 2013 : C’était WAGNER, son rêve puissant, son art qui révolutionnait la musique à la fin du XIXème siècle, son égocentrisme, sa folie, son génie… quand même ! Parlant de WAGNER, je ne peux m’empêcher de citer une opinion d’Antoine GOLEA, juste, sévère, et « définitive » à la fois : « Ce que WAGNER a suscité, c’est le plus terrible courant épigonal de l’histoire de la musique. Ses chefs d’œuvre sont restés exceptionnels et solitaires, comme il l’était lui-même. » C’est un résumé lapidaire d’une existence chaotique, narcissique d’un homme par divers aspects peu sympathique mais habité par la musique et, en ce domaine, par le génie.



Inventeur du « leit motiv », du drame musical, du théâtre lyrique total, nous n’en finirions pas d’énumérer ce que WAGNER a apporté à l’art lyrique, au chant, à l’orchestre.
Conseil d’ami : Si vous êtes intéressé par l’œuvre et la vie de WAGNER, voir ( entre autres) Jacques de DECKER en Folio Gallimard. Dans un prochain rendez-vous avec vous, chers lecteurs, je vous conterai l’aventure tragi-comique survenue, en 1850, à Bordeaux ( mais oui !) à Richard WAGNER. Mais , pour l’heure, le concert ( 9 octobre) : Paul DANIEL, le nouveau patron de l’ONBA, dont j’ai dit, il y a quelques jours, tout le bien que j’en pensais, connaît admirablement son WAGNER. Il a donc savamment choisi son programme en fonction de l’évolution du langage musical de WAGNER ainsi que de sa pensée personnelle. TANNHAUSER dont les critiques disent qu’il est le dernier opéra « à numéros » de WAGNER, puis TRISTAN et ISOLDE, transition majeure dans son langage harmonique et, enfin, LE CREPUSCULE DES DIEUX, aboutissement de l’expression musicale wagnérienne. Paul DANIEL, de sa baguette, sobre, précise, enveloppante si nécessaire, dirige son orchestre avec maturité et une connaissance impressionnante des œuvres. L’orchestre répond en confiance, cela sonne bien et confirme la bonne impression des concerts précédents ( malgré quelques petits ennuis parfaitement excusables). L’orchestre, suivant la volonté de WAGNER, est partie intégrante de l’action. L’ONBA le fut sans aucun doute.
Madame Heidi MELTON, soprano américaine, est une wagnérienne authentique, une des meilleures actuellement. Elle contribua puissamment à l’authenticité et à la qualité du concert. Voix superbe, ardente dans Elisabeth de Tannhauser, sublime dans Isolde, éperdue d’amour et d’abnégation dans un moment des plus émouvants de toute la musique. Mais, c’est à mon sens, dans les extraits du « Crépuscule des dieux » que le grand souffle de Bayreuth nous a frôlés. Heidi MELTON avait la charge et le privilège de conclure le concert mais surtout de nous faire éprouver l’émotion finale de cette tétralogie de WAGNER qui fut l’œuvre de sa vie. Heidi MELTON, en Brünnhilde, y fut admirable dans l’atmosphère d’anéantissement voulu par WAGNER qui ne cessa jamais de se projeter lui-même dans ses personnages.
Dans les célèbres extraits symphoniques du « Crépuscule », le voyage sur le Rhin, la mort de Siegfried et la marche funèbre, l’orchestre encore une fois fit la preuve de sa vaillance et de son entente avec son chef, Paul DANIEL.
D’autres beaux programmes nous attendent dans cette saison 2013-2014 sous la direction de ce chef d’orchestre décidément de grand talent et très attachant. Le public bordelais a fait un triomphe aux interprètes de ce concert et ce n’était que justice.

Ecrit par Sarastro


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