Bordeaux

Toujours cette guerre des chiffres avec ces comptages à la baisse de la préfecture devant l’évidence d’un nombre bien plus élevé, l’honnêteté de l’Etat est en jeu, mais qu’à cela ne tienne. La meilleure façon d’avoir le nombre à peu près exacte reste d’additionner le chiffre préfecture et le chiffre organisateur et de diviser par deux pour avoir un nombre approchant la vérité. De nombreux avocats ont participé à cette manifestation et on comprend mal pourquoi d’autres professions libérales qui vont être accommodées au même ragout ne se manifestent pas. Pour évaluer l’importance du défilé, il faut un point fixe pour en juger. Ce dernier a duré une heure trente en haut de la rue Nancel Pénard en débouchant sur Gambetta nouvelle formule avec le flot habituel d’un cortège plus ou moins bariolé de drapeaux ou de gilets jaunes, oranges, voire rouges ce qui a tranché beaucoup avec les robes noires des avocats. Un cortège bon enfant raillant Macron et sa réforme, avec ses jusqu’ au-boutistes qui sont prêt à aller jusqu’à l’été, ses humoristes qui distribuent des caricatures sur la situation, ses camions vendant des sandwiches qui vu l’horaire de la manifestation se fait sandwich à la main avec entre deux bouchées, une amabilité pour le pouvoir ou pour la police est distillée avec force. La vraie vie, quoi ! ce que ne connaissent pas ces gens qui sont hors sol et nous gouvernent pour qui rien n’est trop beau, ni trop cher. Dans le cursus de l’ENA il faudrait intégrer un stage d’une année au SMIC, du reste, elle devait disparaître cette fameuse école, encore une promesse non tenue, qui aurait été surement plus efficace que cette histoire de retraite bien mal emmanchée. Les manifestants ont défilé à hauteur de la Place de la Comédie sous l’œil goguenard de la gendarmerie qui elle a sécurisé sa retraite car comme on dit dans nos campagnes : "elle est du côté du manche". Triste spectacle d’une France où le libéralisme cherche a détricoter le tissu social français avec l’aide des plus hauts dirigeants. Ce qui fait dire à Emmanuel Todd : "En bas l’intelligence progresse, tout comme le taux de crétins diplômés en haut", il n’hésite pas à comparer Macron à Louis-Napoléon Bonaparte qui avait hérité du sobriquet de Badinguet. Attendons la suite !
Recherche
Sur le même sujet
Bordeaux Gazette Annuaire
