Le plan de relance annoncé aujourd’hui par le gouvernement vient encore une fois illustrer le double discours du gouvernement en matière climatique et sociale. En effet, au-delà des 30 milliards alloués à la “transition écologique”, le gouvernement annonce aussi son soutien à la baisse des impôts de production sans condition, la construction de nouvelles infrastructures routières, les investissements dans les agroéquipements pour l’agro-industrie. Au lieu de s’assurer que l’argent public n’alimentera pas la crise écologique et climatique, le gouvernement vient encore une fois répondre aux demandes des lobbies climaticides. Par exemple, Bpifrance à qui le gouvernement a attribué 2,5 milliards d’euros dans le plan de relance pour devenir la “banque du climat”, s’apprête aussi à soutenir Total pour un projet gazier géant dans l’Arctique russe. « C’est un signal inquiétant qu’envoie le gouvernement aujourd’hui. La réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre est nécessaire pour s’aligner sur l’Accord de Paris, ce qui signifie une transformation en profondeur de nos modes de vie. Cependant, alors que la mobilisation citoyenne grandit, le gouvernement semble rester sourd à toutes les demandes sociales et injonctions à enclencher un vrai virage dans sa politique de lutte contre le dérèglement climatique. », observe Laurine Guyard, l’une des prévenues Nantaises. L’été 2020 a été marqué par de nouvelles catastrophes dues au dérèglement climatique : épisode caniculaire en France avec des records de chaleur (41,9 °C à Saint-Jean-de-Luz) ; multiplication des incendies en Amazonie, en Sibérie, en Europe ; fonte irréversible de banquise en Arctique, évacuation d’habitants suite à la fonte de glaciers du Mont Blanc…