Bordeaux

Alors que les Girondins de Bordeaux cherchent désespérément à sortir d’une impasse financière et sportive, l’avenir du club se joue en grande partie dans les couloirs du tribunal de commerce de Bordeaux. Ce mardi 27 mai, une audience cruciale doit déterminer si le plan de continuation présenté par le président-propriétaire Gérard Lopez sera validé. Un verdict qui conditionne non seulement l’avenir économique du club, mais aussi la stabilité de son encadrement sportif.
La mairie de Bordeaux, par la voix de son maire Pierre Hurmic, a jeté un pavé dans la mare en exigeant le remboursement intégral d’une créance de 35 000 €, alors que le plan proposé ne prévoit qu’un retour à hauteur de 10 %. La municipalité souhaite être reclassée au même niveau que l’État pour obtenir la totalité de la somme due. Une requête qui pourrait remettre en cause l’équilibre fragile de l’opération financière prévue pour réduire la dette globale du club de 93,9 M€ à environ 20 M€.
Sur le terrain sportif, l’incertitude n’est pas moindre. Le maintien de l’entraîneur Bruno Irles semble conditionné à la validation de ce même plan de continuation. Sous contrat jusqu’en 2026, Irles, pourtant convoité par des clubs de Ligue 2 comme Lorient ou Guingamp, avait choisi de rester pour relever le défi en National 2. « J’étais à deux doigts de partir à deux reprises […] mais, neuf mois plus tard, je ne regrette pas mon choix », a-t-il confié à L’Équipe.
Les discussions entre Irles et Lopez, qualifiées de « positives » selon plusieurs sources, renforcent l’hypothèse d’une continuité technique. Mais tant que la décision du tribunal n’est pas rendue, le projet sportif reste suspendu, tout comme les ambitions de reconstruction du club au scapulaire.
Plus qu’un simple rendez-vous judiciaire, l’audience du 27 mai pourrait bien décider du futur même des Girondins de Bordeaux, entre relance ambitieuse et naufrage administratif.
Recherche
Sur le même sujet
Bordeaux Gazette Annuaire
