Esprits libres pour un existentialisme humaniste et écologique.
La politique c’est l’organisation de la cité et vivre, hors de la servitude volontaire, consiste à faire œuvre d’art de son existence. À être des esprits libres, au gai savoir, dans la joie et vers la beauté éthique et esthétique, à prendre ses désirs pour des réalités, à croire en la réalité de ses désirs. À devenir, par son existence, l’engagement, l’action et la créativité, ce que l’on est en persévérant dans son être. Sagesse agnostique outrepassant le caractère absurde de l’existence comme la question métaphysique d’un dieu qui se distinguerait de la nature. La cité aristocratique de droit divin d’ancien régime, la cité du matérialisme vulgaire productiviste de la croissance sans âme, capitaliste cupide du culte de la marchandise, de la technique, de la vitesse et de la compétition ou la cité du matérialisme historique et dialectique productiviste socialiste s’opposent à cette perspective existentialiste. Sartre qui nous éclaire sur notre condamnation à la liberté, sur l’engagement incontournable, sur la responsabilité, se fourvoie politiquement cédant sur les questions éthiques, esthétiques et existentielles de libertés, tant individuelles que collectives, prétendant concilier l’existentialisme, humanisme, avec le marxisme léninisme, doctrine du matérialiste historique, socialisme en paroles social fascisme, monopolisme d’État, en réalité. La science et les techniques, l’enchevêtrement des structures, économiques, sociales, géographiques, culturelles, politiques, le hasard, les idées, les pulsions peuvent constituer des obstacles, parfois des opportunités. La référence à la nature et à l’écosystème, l’écologisme, s’il est nécessaire et incontournable, ne suffit nullement à cette perspective existentialiste. Au respect de l’écosytème, nécessaire au vitalisme et esthétiquement judicieux pour l’art vécu, il convient d’ajouter l’essentiel, la culture existentialiste, l’élan vital, la créativité, l’esprit libre agnostique. Organisons, autant que faire se peut, la cité collectivement afin que chacun y trouve l‘espace existentiel et naturel de son élan vital, de sa libido, de son intuition, de sa créativité, de son art vécu. Cité d’art et d’art vécu, cité d’esprits libres. Conditions existentielles nécessaires bien qu’à jamais insuffisantes au regard de l’illimité de la poétique du vivre. Telle est l’utopie vers laquelle nous tendons, « sens de l’histoire », esprit.
Qu’une boussole nous indique le Nord ne signifie pas que l’on s’y dirige individuellement ou collectivement. Idem pour ce « sens », direction que nous souhaitons pour l’histoire individuelle et collective. Que l’on s’en éloigne ou que l’on s’en rapproche collectivement ne modifie pas la volonté des esprits libres d’aller vers.
« Le bonheur n’est pas une gare atteinte un jour, c’est une façon de voyager ».
Le sens est dans la façon d’être et dans la volonté d’aller, dans l’esprit en liberté, dans l’esprit libre.
Ne nous contentons pas de voter écologistes, soyons des Esprits Libres pour changer non de société mais la société.
Ecrit par Jean-Pierre Roche
Président des Esprits Libres.
http://salonespritlibre.com/