Bordeaux

Printemps 1940, Bordeaux capitale tragique d’une France vaincue !

Printemps 1940, l’attaque fulgurante des armées allemandes met les défenses françaises à genoux, notre armée est vaincue après quelques semaines de combat. La Banque de France et le tout Paris du spectacle, de la politique et du journalisme se réfugient dans le sud de la France, Bordeaux est submergée …



Un immense et tragique désordre dans la ville

A une population bordelaise faisant preuve de compassion et d’hospitalité, succède vite une ville inquiète tant le nombre de réfugiés est important. Belges, Hollandais, Alsaciens et autres arrivants du Nord et de l’Est envahissent la ville.
La liste des hôtels et châteaux susceptibles d’être réquisitionnés pour y loger les autorités a bien été établie, cependant face au flot d’arrivants elle se révèle dérisoire, à la mi-juin, l’agglomération bordelaise est passée de 400.000 à 800.000 habitants !

Gouvernement et Assemblée Nationale repliés à Bordeaux

Les membres du gouvernement Paul Reynaud et les parlementaires repliés à Bordeaux ne sont pas bien accueillis tant une débâcle si rapide heurte les bordelais. Albert Lebrun témoigne de l’atmosphère dans la ville : « L’incertitude des nouvelles, l’avance allemande, l’afflux des réfugiés, tout cela crée un grand malaise ».

Deux camps s’affrontent

Le désarroi politique est total, deux camps s’affrontent : le camp de Paul Reynaud et Georges Mandel veut continuer la guerre depuis l’Afrique du Nord, le camp du maréchal Pétain et du Général Weygand veut négocier un armistice.
De tragiques et historiques discussions se déroulent dans les salons de la préfecture, tout va se précipiter. Le 17 juin, après la démission de Paul Reynaud, le maréchal Pétain forme un nouveau gouvernement et annonce sur les ondes de Bordeaux-Lafayette l’ouverture de négociations avec l’ennemi.
Appel du 18 Juin
De Gaulle part pour Londres – Bordeaux bombardée

Suite à la démarche de Pétain, le général de Gaulle s’envole depuis Mérignac pour Londres d’où il lance l’appel à la résistance du 18 juin. Un bombardement surprise qui dans la nuit du 19 au 20 juin fait à Bordeaux plus de soixante victimes, crée dès le lendemain la stupeur, les Bordelais découvrent l’inimaginable, la guerre chez eux. Cet événement tragique et meurtrier va accélérer l’adhésion des Bordelais à la thèse de l’armistice. Le maire de Bordeaux, Adrien Marquet prend clairement position : « Il faut faire cesser la boucherie ».

Bordeaux ville ouverte

Pour éviter tout nouveau drame, Bordeaux est déclarée le 20 juin « ville ouverte », sans recours à une défense. Des parlementaires comme Georges Mandel s’embarquent pour l’Afrique du Nord afin de continuer la lutte. Le gouvernement Pétain les présente comme des fuyards et des traîtres. Après la signature de deux armistices avec l’Allemagne et l’Italie, les hostilités cessent le mardi 25 juin, décrété jour de deuil national. Les premiers soldats allemands entrent dans Bordeaux.

La France coupée en deux

Le maire de Bordeaux, Adrien Marquet commente les clauses de l’armistice, la France est coupée en deux, une zone libre, une zone occupée. Bordeaux, ainsi qu’une grande partie de la Gironde se trouve en zone occupée. Une ligne de démarcation de Castillon la Bataille à Captieux coupe le département en deux.
Les consignes sont fermes : ordre, discipline, dignité.

Bordeaux redevient un simple ville

Le 29 juin, le gouvernement Pétain gagne l’Auvergne, pour mettre le nouveau régime en place à Vichy. Le maire de Bordeaux est du voyage car promu par Pétain, ministre de l’Intérieur. Bordeaux n’est plus capitale, mais une simple ville occupée, le destin de son maire, sujet de nombreuses polémiques, va être très mouvementé.
Nous en reparlerons …

(Sources : Histoire de Bordeaux, Madeleine Lassère, Editions Sud-Ouest)

Ecrit par Dominique Mirassou


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