Bordeaux
C’est avec le sourire que Simon et Victor, les deux membres de Her ont reçu Bordeaux Gazette, à la suite de leur concert pour le festival Ocean Climax 2016. Retranscription.
« On va commencer simplement. Depuis combien de temps est né Bordeaux Gazette ? » demandent-ils en renversant les rôles. Ils rient puis plaisantent de nouveau en nous montrant leur collection de vinyles. Le ton est donné : enjoué. Ils viennent de monter sur scène, pour la deuxième fois à Bordeaux. Leur premier concert dans cette ville avait également eu lieu à Darwin. « Ça c’est tellement bien passé ! C’est super de revoir cet engouement. Alors qu’on est rien ! C’est fou, on se sent porté ! A Bordeaux plus que dans d’autres villes ». Ils se disent « très touchés » par l’écologie. « C’est bien de pouvoir jouer dans un festival avec une idéologie derrière. On est beaucoup plus contents de jouer là et pour cette cause que pour un festival sponsorisé par n’importe quelle marque ! C’est beau de se battre pour l’environnement. Mais la Terre s’en sortira, c’est l’homme qui s’auto-détruit. » affirment-ils.
Her, dont le nom est un hommage aux femmes, est un groupe qui monte. Lorsqu’ils ont commencé à présenter leurs musiques, les retours des professionnels de l’industrie étaient plus que mitigés. Malgré tout, ils décidèrent de sortir Quite Like avec « rien pour se protéger ». Surprise : le chanteur américain The Weeknd les découvrit et partagea l’image de leur pochette sur Internet. Puis, ce fut au tour de Pharrell Willliamsde les soutenir ! Ils sont alors lancés. Ils en ont encore l’air étonné et heureux. Verdict : « pour l’art en général, il ne faut pas se fier à l’avis de quelques professionnels. » Ils vantent les bienfaits d’Internet qui permet une « musique mondialisée ». Leur musique a traversé les frontières et leur titre Five minutes fut repris dans une publicité pour la marque Apple. Cela leur a offert une nouvelle visibilité et permit de gagner « des centaines de milliers de vues ».
« Travailler avec la publicité, ce n’est pas un objectif : c’est devenu obligatoire » nous expliquent-ils. « Les personnes n’achètent plus de CD et pour qu’elles aillent à nos concerts il faut déjà qu’elles connaissent notre musique. La publicité est devenu le seul revenu correct. » Ils chantent en anglais, « langue internationale » et se disent « complètement porté par les Etats-Unis ». Dans leurs textes c’est cependant « une vision française de la femme, de la sexualité, de l’acte sexuel » qu’ils retranscrivent. « Ce qui nous intéresse : c’est la féminité, chez l’homme et chez la femme. Il peut y avoir une part de féminité et de masculinité chez l’un comme chez l’autre. » Pour préparer leur EP, ils disent avoir arrêté d’écouter d’autres musiques. « Pour se fixer sur quelque chose et se dégager d’influences trop récentes. On a retenu cela de notre ancien groupe (The Popopopops) ». C’est vers la musique soul que se tourne le groupe Her.
Actuellement, ils préparent de nouvelles chansons et un autre séjour aux États-Unis.

Ecrit par Marie Verger
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