Nombre de nos intellectuels et penseurs patentés en nous expliquant non sans pertinence et finesse comment il conviendrait de réagir face à l’anxiogène et obsessionnelle pandémie due à la Covid 19, ne font cependant que nous présenter la version réfléchie et maîtrisée de leurs propres obsessions et angoisses existentielles alors que le rapport difficile à notre finitude appartient bel et bien à l’intimité de chacun d’entre nous et ne saurait évoluer grâce à quelques conseils reçus çà et là.
Profiter de la situation pour se rendre compte que la vie est belle, ne pas oublier que nous sommes mortels et qu’il nous faut bien l’accepter et que l’état sanitaire du pays ne doit pas devenir le critère fondamental d’évaluation de l’état de notre société, voilà bien autant de conseils pertinents qui cependant ne changent pas grand-chose à l’attitude adoptée par chacun de nous pour affronter la situation. Le temps n’est pas aux recettes x fois répétées. À ce stade d’incertitude et d’anxiété, j’oserai dire que seul le rapport de chacun à son intériorité, rapport que l’on pourrait qualifier pour simplifier de relative « paix intérieure », est susceptible de nous aider à affronter la situation avec la maîtrise et la persévérance nécessaires.
Que ce soit pour nous-mêmes et pour tous ceux que nous aimons et finalement pour tous nos compatriotes, le temps de la responsabilité collective et de la solidarité s’impose à nous tous. Puissent ceux qui vocifèrent, s’indignent et parlent déjà de règlements de comptes et de futurs procès, comprendre que ce temps-là n’est pas venu ! Alors que l’Allemagne est un pays de débats, la France est trop souvent un pays de polémiques, de polémiques permanentes, encore trop indiscipliné et bavard.
Nous pouvons et devons faire mieux ...
Ecrit par Dominique Mirassou