Union Bordeaux-Bègles
On nourrissait quelques espoirs pour cette fin de championnat de voir l’Union prendre le chemin du Top 6 mais en s’inclinant à Lyon, les deux derniers matchs seront pour l’honneur.
Maintenant il reste à préparer la réception du Stade Toulousain et le voyage à La Rochelle en espérant qu’il en sortira quelque chose même si c’est un peu tard. On a assisté cette année à un festival de déceptions, la première étant la conduite de l’équipe par Rory Teague qui a pu faire illusion durant la première partie du championnat avec un calendrier plutôt favorable. Le président a bien réagi mais un peu tard car le vers était dans le fruit et difficile de remettre sur pieds une équipe traumatisée par la fin de saison passée qui avait frôlé la catastrophe avec une série de défaites impressionnantes qui aurait pu conduire à la porte de la Pro D2. Un peu déçu pour Jo Worsley de ne pas avoir réussi à remettre la machine sur les rails mais il a du parer au plus pressé avec un certain manque de temps et avec des fondations de la maison sérieusement ébranlées. Autre déception et celle là de taille c’est l’annonce du départ de Baptiste Serin vers d’autres cieux sans avoir réussi ce qu’il espérait avec son club formateur, on ne peut que souhaiter pour lui la réussite qu’il est en droit d’attendre à Toulon qui relève la tête en cette fin de saison et qui sera un sérieux client la saison prochaine. Il est sur que certains supporters garderont un oeil sur le garçon et ses performances comme certains ont pu garder un oeil sur Julien Rey à Carcassonne qu’il a aidé à se sauver. On ne peut que regretter le départ de Jeremy Davidson, avec une philosophie un peu analogue à celle du Stade Toulousain, qui avec son équipe, de soit disant réservistes, est allé battre Oyonnax sur son terrain pour prendre la tête de Pro D2, du reste depuis son départ d’Aurillac, le club s’en ressent fortement.
- Christophe Urios dans son futur stade
Maintenant les regard sont tournés vers la saison prochaine avec la venue de Christophe Urios qui va avoir à reconstruire et là je cite le livre posthume ou ce que l’on pourrait appeler le testament de Jacques Verdier enlevé trop tôt à l’affection des siens, de ses nombreux amis et des lecteurs du Midol dans "Ils ont franchi le Rugbycon !", : "une équipe de rugby, jusqu’à plus ample informé, était d’abord composée d’hommes solidaires, fraternels, unis par une même cause et que ce sport éminemment collectif se nourrissait avant toute chose d’abnégation, de don de soi et de générosité. Prétendre le contraire, espérer que quinze stars constituent une équipe formidable, relève à cette aune de la plus parfaite chimère si le collectif n’est pas façonné, uni, porté par une sorte de fraternité inséparable du résultat final." Pour l’UBB ce n’était pas tout à fait le cas mais cette belle mécanique, qui tournait pas trop mal, s’est trouvée, cassée avec le départ de Brunel et la prise de pouvoir de Teague qui en a un peu perturbé le fonctionnement. C’est un nouveau cycle qui va s’ouvrir avec l’arrivée d’Urios et ce qu’il va proposer comme philosophie de jeu mais il y a fort à parier qu’il va falloir se baisser pour plaquer car l’homme est exigeant sur la défense et elle devra être féroce mais pour ce qui en est du projet de jeu, il n’y a plus qu’à attendre la saison prochaine. Après avoir tenté le joueur vedette, Laurent Marti, tente l’entraîneur vedette et même s’il n’y a pas eu qualification depuis la montée en Top 14, il n’y a jamais eu risque sérieux de descente alors que les clubs qui montent ont parfois bien du mal à se maintenir comme on peut le voir cette saison. Il ne manque qu’un petit peu de patience pour trouver la bonne formule avec deux confrontations à réussir pour cette fin de saison en commençant par la dernière à Chaban avec la réception de Toulouse.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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