La Galerie Inflorescences est née de la volonté d’un Bordelais de 34 ans : Julien Diez.
10 ans après son départ des Beaux-Arts de Londres et 9 ans après avoir obtenu son diplôme aux Beaux-Arts de Bordeaux, il crée son propre espace de promotion de l’art contemporain.
Ce jeune galeriste n’a cependant pas eu qu’une formation artistique, grâce à un double cursus, après les beaux-arts, il intègre l’école doctorale d’économie où il travaille sur l’économie créative et sur les thèses de Richard Florida.
Le fondateur : Julien Diez
De son parcours Julien Diez a l’habitude de dire que les deux facettes de sa formation initiale sont comme deux jambes : chacune utile pour bien marcher. S’il a été sélectionné pour quelques commandes, s’il a été l’assistant d’un artiste de premier plan sur la scène de l’art contemporain (Alberto Sorbelli) et si Julien Diez est un artiste côté et représenté notamment par la galerie Doda (nous avions fait un article à ce sujet), le plus gros de sa carrière se déroule au sein de grands groupes comme Sud-Ouest ou TBM où il exerce des postes à responsabilité tel par exemple celui de coordinateur des équipes du centre d’information de réservation et de planification du réseau TBM. Sur son temps libre, ce passionné, intervient en école de commerce où il donne un enseignement sur les questions de « Stratégie Digitale ».
Art Contemporain et innovation :
La galerie est née de tout cela, des rencontres, des paradoxes soulevés dans son parcours et de l’envie de tout rassembler autour de ses idéaux. Ainsi, lorsqu’on creuse un peu sur le site de la galerie, on remarque un respect strict de la parité dans le choix des artistes, ce qui est très rare, on y trouve aussi une compensation carbone des envois d’œuvres ainsi qu’un niveau d’exigence rare sur la protection des données des clients.
Tout ceci ne suffit pas cependant à faire de cette galerie une galerie innovante.
L’innovation réside dans le cœur du projet de la galerie : démocratiser l’acquisition d’œuvres d’art et plus particulièrement d’œuvres issues d’artistes reconnus.
En effet, du côté des artistes Julien Diez fait un constat, celui de la difficulté pour eux de percevoir des revenus réguliers, et du côté des clients notre ingénieux galeriste a pu constater que souvent l’envie d’acquérir des œuvres était freiné par l’impact sur un budget mensuel nécessairement limité.
Ainsi, la galerie Inflorescences propose un système d’acquisition permettant aux artistes et aux clients de se retrouver.
- Œuvre de Léonard Lahoz ( hauteur 14cm )
Une ingénieuse méthode :
La galerie propose d’acquérir les œuvres grâce à des abonnements prenant la forme d’un paiement fractionné en 5 ou 10 fois. Grâce à ces petites mensualités, l’impact sur le budget des clients est rendu quasi invisible, et les artistes voient un planning des œuvres à produire leur permettant de gagner en visibilité et en régularité.
Chacun des artistes présentés sur le site de la galerie a une fiche qui décrit et montre ses travaux. Si par exemple la peintre Anne Camille Hubrecht (image ci-dessous) est choisie, le client sait alors qu’il recevra une des œuvres originales de l’artiste présente sur sa fiche ou bien une œuvre issue de cette série produite pour lui. Il y a donc quelque chose relevant de la surprise dans ce que le client reçoit, même si cette surprise est très encadrée. Cela s’inscrit aussi dans la Grande Histoire de la commande aux artistes, lorsque les princes commandaient une œuvre, naturellement ils ne la voyaient pas avant qu’elle soit réalisée. Ici c’est vous le Prince (ou la princesse).
La galerie étant présente uniquement sur internet, elle n’a pas les mêmes frais qu’une boutique qui a vitrine sur rue, ce qui permet à la galerie Inflorescences de moins marger que les galeries dites traditionnelles. Du côté des artistes, nombre d’entre eux font un effort sur leurs tarifs pour rendre leurs créations accessibles au plus grand nombre. Ceci permet aux clients d’acquérir des œuvres pour moins de 25€ par mois sur 10 mois ou 49€ sur 5 mois.
Des artistes connus et reconnus …
Tous les artistes de la galerie sont reconnus dans le monde de l’art, Bruno Fontana était à l’Art Show de Los Angeles, Emilie Breux a dernièrement fait une très belle expo à Caen
"I can’t Explain", Rohan Graeffly exerce au Luxembourg, Marta Jonville a porté son art de la performance en Europe Centrale et Guillaume Boudrais Plouffe développe sa pratique dans son pays : Le Canada. Un seul artiste fait exception dans ses parcours brillants faisant suite à des formations en école d’art, il s’agit d’Alexis Sagules (photographie ci-dessous), dont la légitimité vient des réseaux sociaux, sur Instagram il est suivi par près de 240 000 personnes ...
Le coup de cœur abordable …
Le fonctionnement par un abonnement qui fractionne le paiement, devient alors le point de départ à une possible collection. La galerie Inflorescences se présente à la croisée des chemins entre le soutien philanthropique aux artistes, l’achat plaisir, le coup de cœur pour la pratique d’un artiste et l’investissement.
Dans un esprit participatif et collaboratif, la galerie mutualise les ventes, aussi vous avez la possibilité de choisir un ou plusieurs artistes, dans l’optique d’une sélection multiple vous jouez encore plus le jeu de l’abonnement comme point de départ à la collection. Tout en conservant la possibilité de n’en sélectionner qu’un seul. C’est vous seul qui choisissez.
La galerie porte le nom d’inflorescences. Ce mot définit la manière dont croissent les plantes. Il raconte l’architecture prise par une pousse pour croître et partager ses fleurs, ses graines ou ses fruits. Voilà peut-être ce qui résume le mieux ce projet qui mêle art, démocratisation de la culture, vision écologique et responsabilité sociale.
L’investissement personnel du passionné Julien Diez semble tout à fait judicieux et intéressant à découvrir ….
Découvrez le site sur : www.galerie-inflorescences.com
- Œuvre de Charlotte Agricole, dessin à l’aiguille.

Ecrit par Dominique Mirassou
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