L’Europa sera le dernier grand paquebot de croisière à venir accoster aux quais de Bordeaux et pour ceux qui s’intéressaient déjà à la question, il faut se souvenir qu’il a fait un premier passage lors de son voyage inaugurale de décembre 1998 et chaque année à la même époque il cloture la saison des paquebots de croisière. Cette année il sera de retour le 22 octobre 2017 et il restera à quai deux jours, mais auparavant Bordeaux aura eu la visite de l’Amadéa le 7 octobre pour presque deux jours lui aussi après le départ du Seven Seas Navigator. Un autre navire beaucoup moins imposant va terminer son séjour et il s’agit du navire des énergies du futur qui n’est autre qu’un bateau de légende qui a été entièrement reconditionné pour une mission très particulière, à savoir réalisé un bateau entièrement autonome sur le plan énergétique. Au départ il s’agit du formule TAG construit au canada en 1983 par l’architecte naval Tigel Irens, sous la supervision du navigateur Mike Birch, il est le maxi-catamaran qui a marqué de manière décisive l’évolution des multicoques. Baptisé Formule TAG pour techniques d’avant garde, il est le premier voilier à franchir la barre symbolique des 500 milles (926 km) en 24 heures en 1984. Il remporte ensuite la Monaco - New-York. Surtout, il devient recordman sur le trophée Jules Verne.

A l’origine de 24, 38 mètres, il a été rallongé quatre fois et mesure aujourd’hui 30,5 mètres pour 12, 80 mètres de large. Après une carrière hors pair sous les noms de Formule TAG, Tag Heuer, Enza New Zealand, Royal & SunAlliance, Team Legato, ou Daedalus, il renaît aujourd’hui sous le nom d’Energy Observer, pour ouvrir une nouvelle voie, celle de la navigation autonome à l’aide de l’hydrogène. C’est une équipe de près de 60 personnes composés de navigateurs, architectes navals, ingénieurs, start-ups, artisans et ouvrier qui s’est attelée depuis 2015 au reconditionnement de ce catamaran de légende en navire du futur. Arrivé de Nantes, en ayant fait escale à Grattequina "Energy Observer" part ensuite pour un tour du monde de six ans, en 101 étapes et 50 pays traversés, afin de réaliser "le premier tour du monde aux énergies du futur, pour tester ces technologies en milieu extrême, et ainsi permettre leur application, partout dans le monde" et surtout sur tout type de navire, particulièrement les paquebots qui sont taxés d’être de gros pollueurs bien qu’utilisant depuis quelques temps des carburants plus légers. Il ne quittera les ports français pas avant fin décembre devant encore se rendre à Royan, Toulon, Marseille et Monaco pour expliquer la démarche qui a conduit à cette recherche.