Le siècle qui vient de s’achever n’a pas laissé à la civilisation occidentale un héritage enviable à tous égards, ainsi les quêtes de valeurs et de sens semblent-elles de nos jours confrontées à un désenchantement de plus en plus envahissant.
La confusion
Confusion et enlisement des religions, avec d’un côté, des fidèles indifférents et des églises de plus en plus désertées, de l’autre, un déferlement de fanatisme dont l’analyse réelle des fins est aussi inquiétante qu’incertaine. Effondrement tout aussi important des idéologies fondées sur le matérialisme athée avec les misères, les malheurs et ruines que nous avons pu constater notamment dans les pays communistes, sans oublier les échecs de la société de consommation source d’autant d’insatisfactions et de frustrations que de progrès.
La quête d’harmonie
La quête est importante en ce début de 21ème siècle et la recherche du sens de la vie dans un monde en profonde mutation concerne à l’évidence les jeunes générations avec une intensité probablement jamais atteinte par le passé. Notre société, bien que technologiquement de plus en plus évoluée, semble à la recherche d’apaisement mais aussi d’une harmonie individuelle et collective sans lesquels les sentiments de précarité, d’inquiétude, d’égoïsme voire d’absurdité, actuellement omniprésents, viennent déconstruire tout espoir de fraternité et de sens.
La démocratie
Que dire de nos idéaux de démocratie, non seulement pas exportables, mais aussi, ce qui est plus grave, peu effectifs et vivaces dans un Occident déboussolé. Selon certains observateurs, nous rentrons dans une période de barbarie douce, d’oligarchie et de ploutocratie alors que nos démocraties s’affaissent. Nos régimes n’auraient plus de démocratique que le nom, la forme et la rhétorique, tant marché et démocratie ne formeraient plus du tout un couple vertueux.
Même s’il importe de ne rien exagérer, à l’évidence, nos sociétés connaissent un processus de déshumanisation et de désagrégation débouchant sur un mal être existentiel et social indéniable, malaise dont l’ampleur semble bien échapper à nos « élites dirigeantes ».
Sujet complexe qui mérite urgemment, réflexion, adaptation et remise en cause de notre vision du monde dans une société « post-moderne » vécue par nombre d’entre nous essentiellement comme une angoissante source de précarité et de fragilité.
Non pas crise, mais mutation irréversible et à ce jour, en grande partie subie, le monde d’hier ne reviendra pas, telle est la réalité qui nous préoccupe.

Ecrit par Dominique Mirassou
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