S’il est évident pour tous les esprits normalement constitués qu’on se trompe en pensant que, pour construire l’avenir, il faut détruire les statues du passé et les remplacer par celles qui conviennent, qui conviennent à qui d’ailleurs ? Le révisionnisme porté par nos chers bien-pensants, les « bien pensant » du moment, le déboulonnage des statues sous les cris de la foule, ne sont que dangereuses illusions. Croire qu’en abattant des monuments, on abat le « mal » d’hier et de demain et qu’on se dispense d’une réflexion apaisée sur les affreuses erreurs du passé dont le racisme n’est pas la moindre, ne fait que renforcer l’ « éternel pouvoir » de la force, de l’ignorance et de l’intolérance.
Construire l’avenir en réglant mal leurs comptes à des haines raciales ancestrales et autres haines sélectives est le meilleur moyen de défaire un peu plus le monde, de le défaire tragiquement, d’avoir encore et toujours recours à la violence sous toutes ses formes et de détruire toute opportunité d’améliorer les conditions de vie et même de survie de nos démocraties. Dans cet esprit, la maîtrise et l’organisation des mouvements migratoires au sein de notre vieille Europe, souvent qualifiées de mesures racistes voire fascistes par nos « minorités angéliques », ne sont que lucidité et humanisme responsable afin que les différences qui nous enrichissent ne se transforment pas en confrontations tragiques.
À ce jour, dans ce domaine, rien ne va mieux, bien au contraire, malgré « l’extrême pureté » supposée de certains ....
Elever le niveau de conscience des exigences qu’implique notre humanité n’est pas un don du ciel, mais une conquête de l’esprit qui ne saurait se faire en déboulonnant des statues, pas plus qu’en censurant certains classiques du cinéma ou en modifiant les titres des romans !