Après une visite du collège Edouard Vaillant pour rencontrer les enseignants de différentes disciplines, le Ministre Luc Chatel a participé à un échange organisé dans le gymnase du collège pour faire le point sur l’introduction du sport en 6ème et 5ème dans le cadre expérimental d’une sorte de mi-temps pédagogique mis en place à la rentrée 2010 selon la volonté du ministre. Le collège Edouard Vaillant a mis en place un dispositif pour répondre à cette demande qui regroupe trois professeurs d’EPS volontaires, l’ensemble des professeurs de l’enseignement général volontaires pour travailler avec ces classes, l’infirmière scolaire et des partenaires extérieurs ( le milieu associatif et sportif de Bordeaux Nord). Pour l’instant, seules deux classes au sein de l’établissement fonctionne selon ce dispositif et le projet est d’en ouvrir deux supplémentaires.

Le Collège Edouard Vaillant c’est :

Un établissement en réseau de réussite scolaire (4 écoles primaires et 6 maternelles, soit environ 1500 élèves)
480 élèves - 23 classes

photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

une classe d’accueil pour les élèves non-francophones
65% de CSP défavorisées
60% de boursiers, dont 50% au taux 3
une cuisine centrale
un atelier relais
dispositifs bilingues Anglais/Arabe et Anglais/Portugais
sections européennes Anglais et Portuguais
C’est aussi :
une équipe de direction
une équipe administative
une équipe vie scolaire
une équipe enseignante et CDI
une conseillère d’orientation
une équipe santé
une équipe du self
une équipe d’entretien

L’échange avec le ministre

Après une présentation rapide des objectifs et des perspectives, le ministre a pris la parole.
Luc Chatel : "Il y a exactement un an, j’ai annoncé cette expérimentation qui s’inscrivait dans un cadre plus large qui avait pour objectif de relancer, redynamiser le sport à l’école. Je suis convaincu de l’importance de la place du sport dans notre système éducatif, d’abord parce que le sport et l’école partagent les mêmes valeurs, le goût de l’effort, la capacité à se surpasser, l’esprit d’équipe, le respect de la règle. Je suis convaincu que nous devons réfléchir à la place du sport dans l’ensemble de la scolarité de nos élèves".

photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

Ensuite il a fait état des élèves pratiquant le sport en France, soit 1 sur 5 actuellement via l’UNSS en se fixant dans 3 ans l’objectif de 1 sur 2. Il souhaite ouvrir les associations sportives scolaires aux parents et aux enfants, même si les proviseurs en restent les présidents. Ainsi, un parent ou un élève peut devenir vice-président d’association sportive. L’école rythme le vie de la société aujourd’hui et il est bon de s’interroger sur les rythmes scolaires. Un petit français passe 15 années de sa vie à l’école, un petit italien ou britannique, 13 années, un petit américain 11 années. Un petit français, c’est 1000 heures de cours par an, les autres pays étant situés entre 750 et 900 heures. Il n’y a que 144 jours de classe dans le primaire et 176 dans le secondaire d’où l’intérêt de repenser tout cela. Puis, après avoir remercié le principal de l’établissement pour sa réactivité et la la qualité du projet d’établissement, il a cédé la parole à un des professeurs principaux des deux classes expérimentalesl.
Guillaume Rabillet, professeur d’EPS et professeur principal 5ème :Ce qui est intéressant, c’est le travail en commun avec les autres professeurs, c’est moi qui centralise au cours du tutorat pour voir le comportement et le travail effectué en classe dans la semaine. Chaque semaine, je fais un rapport et un bilan de la classe. On travaille sur un système de points et si un élève n’a plus de points, il ne participe pas aux sorties. On travaille sur des questions de discipline. Les enfants sont plus cadrés car, en début d’année, les professeurs donnent les règles de fonctionnement.
Mme Pascale Blanchard, professeur de Sciences de la vie : "J’ai la chance d’avoir des 6ème et des 5ème, donc je peux comparer. L’intérêt c’est qu’il n’y a pas que la relation avec le professeur d’EPS, il y a une relation entre nos disciplines, il y a une espèce de cohésion entre nous. En 6ème ils ne comprennent pas la chance qu’ils ont de bénéficier de cette structure et ils prennent plus ça comme un amusement."
Dans l’ensemble, les enseignants et les parents sont assez satisfait de la formule sans qu’un bilan n’ait été encore fait d’une manière formelle.