Bordeaux
Exposition « La Belle et la Bête » Château Labottière.
« Je cherche toujours à produire des objets qui peuvent à la fois séduire et être violents. » « Les œuvres que j’apprécie en général ne sont pas dans l’immédiateté, je n’aime pas les œuvres directes mais celles qui se distillent avec le temps, avec différents niveaux de lectures, celles auxquelles je repense pendant des jours, parfois des semaines ».
Rachel Labastie
Née à Bayonne en 1978, vivant à Bruxelles, artiste pluridisciplinaire qui utilise la sculpture autant que la peinture, Rachel Labastie présente ses travaux comme une exploration des profondeurs de l’âme occidentale avec ses fantasmes et ses angoisses. « En détournant les codes culturels, je fais apparaître des environnements impalpables, séduisants et hypnotiques » dit-elle.
Elle nous propose ici une paire d’ailes d’ange sculpturale et blanche réalisée en grés émaillé évoquant l’envol, l’élévation, mais peut-être tout autant la fuite. Ces ailes en céramique, lourdes et fragiles, ce sont presque des corps, des corps pesants, liés au sol, des fragments exempts de visage. De quoi méditer comme elle nous le conseille, pendant des semaines par exemple sur les significations multiples de la légèreté dans une société particulièrement obsédée par le contrôle du corps et de ses représentations.
La Belle et la Bête, regards croisés sur la beauté
jusqu’au 17 janvier
Institut Culturel Bernard Magrez

Ecrit par Dominique Mirassou
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