Après deux énormes "branlées" électorales, François Hollande n’a pas trop envie d’en prendre une troisième d’autant que la sénatoriale de l’automne même si elle risque de ne pas être brillante ne devrait rien avoir de vraiment désastreux vu le mode de scrutin. Le PS va y laisser de nombreuses plumes mais au bénéfice des partis traditionnels. Par contre, la Régionale qui s’annonce pour l’an prochain avec son scrutin proportionnel par section départementale est hyper problématique, avec la possibilité de voir 25 % et peut-être plus de conseillers frontistes dans les régions, car la situation risque fort de continuer à se dégrader pour un François Hollande qui va vérifier l’adage selon lequel "on ne récolte que ce que l’on sème". Alors dans la précipitation on opte pour un traitement cosmétique du problème par une diminution sûrement drastique du nombre de conseillers régionaux avec un mode de scrutin à définir. Ainsi en chiffre "la branlée" sera moins évidente car c’est ainsi qu’on nous expliquera la chose en nous disant qu’on ne peut pas comparer, car il faut comparer ce qui est comparable. On ne touche pas aux départements car il parait très difficile d’y toucher avec l’article 72 de la constitution, ils bénéficient d’une meilleure garantie constitutionnelle que les régions de création plus récente. François Mitterrand avait pour habitude de dire " Les français usent les constitutions" et on s’aperçoit combien un texte taillé sur mesure pour un homme de très grande envergure qui a rendu la France aux français souffre d’avoir pour exécutants des seconds couteaux. Changer cette constitution n’est pas une mince affaire, même si elle est usée. Si on y regarde de plus près quelle est la rumeur qui monte du fond de l’électorat si ce n’est de rendre la France aux français ce que traduit Marine Le Pen d’une certaine manière en reprenant le thème gaullien d’Europe des Nations.
Une réforme territoriale de la taille de celle qui est avancée ne se fait pas à la va vite après des transactions de couloirs et de petits comités démontrant un profond mépris pour les électeurs. Tout cela devrait être négocié sur la base d’un cahier des charges avec des critères précis de population minimale, de bassins d’emplois, d’affinités locales, de commodités géographiques et d’éloignement du centre en toute clarté. En fait cela demande beaucoup trop de temps pour rendre service à un président totalement déconsidéré. En regardant ce qui est proposé on se demande bien ce qui peut lier, et en quels termes Limoges et Biarritz, car le chemin le plus rapide pour joindre les deux villes passe par le Poitou, alors que le centre géographique se situe aux environs de Langon qui pourrait en être la capitale administrative. Un nouveau désaveu de l’ampleur des deux premiers ne pourrait avoir comme réponse qu’un bouclage de valises et il y a fort à parier qu’au prochain coup Marine Le Pen améliorera encore son score, d’autant qu’on continue à se foutre de l’électeur. A moins qu’on invente un système électoral qui lui soit défavorable, mais alors là ce ne sera plus une ficelle, mais un cable voire une élingue.

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


Recherche

Nous suivre

Vous pouvez nous suivre sur les différents réseaux sociaux ci-dessous!


Newsletter!

Recevez directement le nouvelles actualités de Bordeaux Gazette.

Sur le même sujet


Bordeaux Gazette Annuaire

Et si je vous racontais...

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13
Le Crime de la Pizzéria

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
Jeanne et Gédéon

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
On ne sait jamais de qui l’on peut avoir besoin

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4
Et cum animo

Chapitres : 1 - 2 - 3
Une Vie de Chat

Nous suivre sur Facebook

Agenda