Bordeaux

Le Levant reprend sa place face à la gare Saint Jean

Fermé depuis de nombreuses années ce haut lieu des soirées bordelaises du milieu du siècle dernier entend bien reconquérir le statut qui était le sien. A une époque tout se terminait à la gare comme on disait et seul le Tauzin aux Capus chatouillait la notoriété du Levant. Plus d’un fêtard de l’époque qui passait les établissements en revue a vu le soleil se lever depuis le Levant ce qui lui a valu l’appellation de Soleil Levant dûe aussi à la riche décoration de sa façade.



C’est grâce à Laurent Pommier que le lieu reprend vie avec Sophie Wolff aux commandes, à terme l’établissement sera sûrement un peu plus qu’une brasserie car Sophie a des idées plein la tête. Pour l’instant après une semaine d’ouverture la clientèle aussi bien traditionnelle que de passage est au rendez-vous car la brasserie se situe sur une aire de très grand passage et souvent la salle se remplit et se vide au gré des affluences TGV aussi bien en terme d’arrivée que de départ, ceci suggérant l’idée à Sophie Wolff de faire un service en continu dans quelques temps. Il faut dire que le lieu est extrêmement séduisant avec sa décoration un peu rétro mais de très bon goût avec ses grandes glaces, ses assiettes aux murs et ses luminaires, il s’inscrit dans la tradition des grandes brasseries de gare à l’instar du Dôme et de la Coupole boulevard Montparnasse à Paris. Tout y est, et particulièrement le comptoir en zinc et bois d’acajou de 8 mètres de long dans ce décor des années 30 car tout a été refait à l’identique selon la volonté du nouveau propriétaire.
Sophie Wolff et Laurent Pommier
Quand on prend place sur les banquettes en velours rouge on s’offre un voyage dans le temps où pour les bordelais on sent revivre les grandes adresses du passé, le Jour et Nuit, le Périgord Saint Jean, le Clavel, et le Levant veut en honorer l’héritage. Laurent Pommier et les brasseries c’est une histoire de longue date et il n’hésite pas à confier "Celle du Levant me fascine depuis ma jeunesse. Sa façade,son histoire, son mystère... J’ai eu envie de redonner vie à cet établissement laissé à l’abandon depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui je réalise enfin le rêve que je nourris depuis de nombreuses années. Le Levant, c’est à la fois quatre vingt dix ans d’histoire à raconter, mais aussi de nouvelles pages à écrire au présent comme au futur. Laurent Pommier n’a pas fait les choses à moitié car non content d’acquérir les murs de l’ancienne brasserie il a acquis les murs de la banque à proximité pour y installer les cuisines qui dans l’ancien établissement, se situaient à l’étage et un banc d’écailler traditionnel comme dans les vrais brasseries. Il en a profité pour installer un banc d’écailler en façade de ce local car quelque part l’idée est : "vous avez aimé ce que vous avez mangé alors passez acheter le produit en partant". Le projet n’est pas tout à fait finalisé car une seconde salle en enfilade est encore en travaux bien avancés avec salle de dégustation en suivant pour se connecter avec des murs acquis rue Saint Vincent de Paul, ainsi on passera de la brasserie à l’épicerie fine directement.
Le très bel intérieur du Levant
C’est un investissement de deux millions d’euros avec 180 m² de cuisine la possibilité de 200 couverts en salle et 120 couverts en terrasse face au parvis de la gare Saint Jean. Pour le fonctionnement Sophie Wolff s’est adjoint un chef de talent en la personne de Steve Judith et d’un sommelier maître d’hôtel Frédéric Sénéchal accompagné de leurs brigades. Pour la carte elle renoue avec la tradition en présentant des plats traditionnels de toutes les régions de France comme la choucroute, le tartare de Saint Jacques au citron vert, la terrine de canard pistachée au fois gras, le pied de cochon avec parfois une présentation revisitée comme pour le pied de cochon sans oublier les traditionnels poisons dont la sole. A n’en pas douter le quartier est en pleine évolution avec le futur centre d’affaires Saint-Jean Belcier et le Levant mise sur l’attractivité de la future Maison de l’Economie Créative qui verra le jour quai de Paludate d’autant qu’avec l’extension de la ligne C on ira directement depuis la Gare au Palais des Congrès, au Parc des Expositions et plus tard au Grand Stade. Autant d’occasions de faire une halte au Levant en descendant du train ou avant de monter dans le train.

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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