Tour de France
Grande première pour un australien (Cadel Evans) qui gagne le tour et qui le mérite, n’en déplaise à certains, les australiens ne sont pas bons qu’au rugby et en natation. Le cyclisme français relève la tête avec un Thomas Voekler en jaune pendant 10 jours, qui termine à la plus mauvaise place (quatrième, au pied du podium) et un Pierre Rolland qui triomphe à l’Alpe d’Huez. Le dopage n’a pas fait parler de lui cette année et pour celui qui s’est fait pincer cela a été l’exclusion immédiate.
Il faut dire que l’intervention préventive de la gendarmerie sur le Tour avec une fouille en règle lors du départ, a dû calmer les esprits. Est-ce qu’il y a une corrélation directe entre l’extrême sévérité sur le Tour de France vis-à-vis de ce problème et l’émergence d’une génération d’excellents coureurs français ? On est en droit de se le demander. Un certain nombre de "casseroles" sont accrochées à des noms de champion, ce qui jette une ombre sur l’ensemble de leurs performances. Le dopage tue si l’on se souvient de nom comme Tom Simpson ou Marco Pantini. Le suivi sanguin mis en place et qui se généralise, crée les conditions d’équité nécessaire pour cette discipline. C’est vrai que le sport cycliste est difficile et exigeant avec toute la publicité accrochée à ses basques et on reste surpris par l’état d’épuisement atteint par les coureurs pour certaines arrivées.
Andy Schleck fini deuxième pour la troisième fois, un peu comme Poulidor, à la différence de celui-ci, qu’il aura porté le maillot jaune au moins une fois. Pour les français, s’il n’y a pas le compte de victoires d’étapes comme l’année dernière, les résultats d’ensemble sont très positifs avec cinq français dans les quinze premier et Jérémy Roy avec le prix de la super combativité.
On disait que Pierre Rolland était de la graine de champion et il semble que la graine commence à germer. Il ramène le maillot blanc à Paris et il inscrit son nom sur les tablettes à l’Alpe d’Huez en succédant au "blaireau" 25 ans après, excusez du peu. Thomas Voeckler est devenu la coqueluche des Français avec le courage dont il a fait preuve, ainsi c’est cette équipe qui se veut une pépinière de talents, œuvre de Jean René Bernaudeau et issu de la Vendée qui marque beaucoup de points sur ce Tour 2011. Pour cette édition tous les porteurs de maillots distinctifs sont des noms nouveaux. Les spectateurs ont eu droit a un tour ouvert, indécis, passionnant, un tour d’autrefois en sorte, digne des duels Poulidor, Gimondi ou Anquetil, des tours d’hommes et non de robots. Vivement le Tour 2012 !

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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