Il y avait déjà deux marathons en Gironde celui du Médoc avec son parcours assez plat et le Marathon des vins du blayais au parcours vallonné mais rien de comparable à cette frappadingue. Cette course est vraiment une course d’obstacles ou il faut être déguisé et ou le chrono est banni, si vous arrivez au bout on vous remet une médaille comme quoi vous avez terminé.

A mi chemin entre un super parcours du combattant et un cross tout terrain avec filets à grimper, marais à traverser, tubes à passer, pont de singe, murs de bois ou le seul et unique objectif est de terminer ; c’est la seule performance qu’il y a à réaliser que l’on soit seul ou en groupe. Des coffrets Lamblin ont été remis aux trois premiers hommes et trois premières femmes mais plus à titre de souvenir qu’autre chose car les coffrets avaient été décorés spécialement pour la manifestation. La caractéristique de la frappadingue c’est de se dérouler dans des lieux historiques et culturels pour faire découvrir aux participants des lieux originaux qui se prêtent à ce genre de compétition si tant est que ce soit une compétition car il n’y a pas de palmarès. A Bourg sur Gironde le départ était donné du parc de l’Esconge pour aller vers la Dordogne pour en suivre les berges avec pour première épreuve franchir le petit lac du parc.

Ensuite remonter vers le vignoble une fois le port dépassé, la côte est abrupte pour remonter dans les vignes pour y faire un petit tour, puis redescendre vers le port pour remonter dans le bourg avec un fort déniveler. Pour poursuivre aller chercher la porte de l’Esconge pour revenir dans le parc ou les dernières difficultés et pas des moindres attendaient les concurrents avant de remonter avec cordes et filets pour aller passer la ligne d’arrivée dans les jardins de la citadelle. Un parcours de montagnes russes qui usent les jambes et coupent le souffle mais la vitesse n’étant pas à l’honneur, on à le temps de reprendre son souffle mais c’est 40 obstacles à franchir.

Les concurrents sont libérés par groupe à partir de 9 heures le matin de manière à éviter l’engorgement sur certains points du parcours et le dernier groupe est libéré à 13 heures ce qui entraîne qu’à 18 heures au plus tard la journée est terminée. La veille une Frappajeune était organisée et les enfants et les adolescents ont bien apprécié d’avoir une course adaptée par tranche d’âge 7/9 ans et 10/12ans. Le moteur de cette course est la solidarité , l’entraide car se sont essentiellement des équipes qui s’engagent. La fête est bien présente tout au long du week-end et la banda de Saint-Ciers de Canesse a assurée l’ambiance musicale. Les organisateurs sont présents une semaine avant l’épreuve et les obstacles sont installés en partenariat avec la mairie et il y a aussi une forte implication des associations locales pour ce qui est de l’organisation globale. Il s’agit à travers cette manifestation de faire participer l’économie locale pour qu’elle y trouve son compte.

Cette frappadingue était la première de l’année car sur l’ensemble de la saison il y en a pour l’instant 7 ( Bourg sur Gironde, Sedan, Lyon, Toulouse, Courchevel, Montreuil sur Mer et Paris) représentant 30.000 participants dont 71% d’hommes et 29% de femmes et étant donné le succès de la formule il faut s’y prendre à l’avance car les 5.000 places de Bourg étaient retenues quatre mois avant la course. Le nombre de curieux selon la clémence de la météo s’élève de 3 à 6 fois le nombre de participants, ce qui pour une course qui a à peine 4 ans est déjà une performance.