Bordeaux
Pas un grand match mais un "suspense" extraordinaire qui devait se montrer cruel pour l’une ou l’autre équipe et c’est l’Union qui en a fait les frais. C’est par le plus petit écart possible que l’Union a perdu cette saison son second match sur le terrain fétiche de Chaban par 22 à 23.
Quand on a deux points d’avance sur l’adversaire à une minute trente de la fin du match on confisque le ballon et on ne le lui rend surtout pas. Sur le renvoi des parisiens les locaux n’ont pas su s’organiser pour appliquer cette règle et cela leur a coûté le gain du match. Cette mésaventure démontre s’il en était besoin que l’Union n’est pas encore une grande équipe et qu’elle a besoin de murir. Les bordelo-béglais n’ont pas su au cours de ce match transpercer la défense du Stade Français et l’on voit combien l’absence d’un Julien Rey est préjudiciable dans la régulation des lignes arrières. Malgré toute sa bonne volonté Talebula n’est pas à sa place car il a du mal a se situer dans le jeu collectif et il reste avant tout un ailier. La première mi-temps avait pourtant pas trop mal commencé avec les deux réussites de Bernard au pied, la tentative d’emballement du match et la magnifique échappée de Lesgourgues qui, un peu trop gourmand a voulu y aller tout seul comme à Montpellier oubliant ici, deux partenaires à sa droite.
Mais comme face à Toulon au bout de vingt minutes le moteur s’est mis à cafouiller et le carton jaune de Clarkin a été décisif car la machine à ce moment là, s’est vraiment déréglée. Le huit de devant des parisiens qui déjà prenait régulièrement le dessus sur la première ligne bordelo-béglaise qui se faisait régulièrement pénaliser s’est mise à souffrir le martyr et c’est Lakafia qui va concrétiser une première fois avant que Clarkin ne réintègre son pack. Un carton jaune en cours de jeu c’est régulèrement dans ce championnat, un essai encaissé avec toutes les conséquences qui en découlent car après il faut se ressouder et re-rentrer dans le match. Ainsi sur la lancée ce sont les parisiens par l’intermédiaire de l’international Slimani qui vont aplatir au pied des poteaux pour crucifier à nouveau les locaux. Pierre Bernard va ramener le score à des proportions moins éprouvantes juste avant la mi-temps.
Vincent Etcheto trouve que l’Union joue mal et c’est vrai car beaucoup de ballons tombés, de relances imprécises voire de mauvais choix de la part des unionistes face à une équipe qui ne s’est pas découverte avec un jeu un peu minimaliste mais efficace. La seconde mi-temps ne sera guère meilleure pour l’Union qui n’arrivera à dominer sa rivale que durant les quinzes dernières minutes, alors que devant, la rentrée de Delboulbes avait déjà fait du bien dès la cinquante deuxième minute,la rentrée de Toetu a fait basculer le débat. C’est sur une succession de ballons portés que l’Union va enfin trouver la faille car les parisiens réduits aux expédients pour arréter le pack bordelo-béglais vont écoper d’un carton jaune et sur l’action qui suit Madaule porté par tout le pack va en terre promise. La transformation de Beauxis presque du bord de touche semble donner la victoire à l’UBB, mais on connaît la suite.
Pour Pierre Bernard il semble que son problème au genou ne soit qu’un mauvais souvenir, pour sa part Lionel Beauxis a remarquablement tenu son rôle à un poste où il n’aime pas trop jouer. Qu’il se rassure cela ne l’empêche pas d’être excellent. Maintenant il va falloir préparer le déplacement à Clermont qui ne sera pas une partie de plaisir d’autant que maintenant l’union n’est plus dans le Top 6 et qu’il va falloir essayer d’y revenir.
Union Bordeaux Bègles : 22 (1 essai Madaule 78ème ; 5 pénalités Bernard 5ème, 8ème, 21ème, 40ème, 42ème ; 1 transformation Beauxis 78ème)
Stade Français : 23 (2 essais Lakafia 29ème, Slimani 37ème ; 1 pénalité Steyn 12ème ; 2 transformations Steyn 30ème, 37ème ; 1 drop Plisson 81ème)

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
Recherche
Sur le même sujet
Bordeaux Gazette Annuaire
