C’est vrai que dans ce type de rugby de La Rochelle, on peut se contenter d’une charrette à l’ouverture comme l’a montré La Rochelle en se séparant d’Hugo Reus qui lui a été champion du Monde (moins de 20 ans) ce dont aucun rochelais peu s’enorgueillir. Il n’a pas le style de la maison ou on plaque haut allégrement avec un arbitre qui voit tellement de jaune sur le terrain qu’il n’a pas osé sortir un carton du même jaune pour les nombreux plaquages hauts des visiteurs, laissant un doute sur l’arbitrage. Les bordelo-béglais ont été un peu tendres dans cette joute de rugby préhistorique, bien sur seule la victoire est belle mais les locaux ont été bien trop courtois dans cette empoignade qui méritait une meilleure réponse. Bien sur ils ont essayé d’y répondre par le jeu mais il aurait surement mieux valu évoluer vers un jeu plus restrictif face à cette équipe au jeu minimaliste qui tient plus des évolutions de tracteurs dans les plaines rochelaises que le tracé d’un fin sillage de voilier dans le port de La Rochelle. Les locaux se sont trop entêtés à vouloir jouer avec une savonnette dans les mains où alors ils leur auraient fallu forcer la dose de résine de pin dans les "pognes" pour avoir un rendu correct. A trop vouloir jouer, on déjoue avec ce nombre incalculable de fautes de mains durant toute la partie, du reste derrière comme devant. Les Rochelais s’en sont tenu strictement à leur point fort, le jeu à l’Irlandaise à l’image de leur entraineur, du travail d’avants avec du travail d’avants soutenu par les avants. Ça peut encore plaire mais ce n’est plus trop dans l’air du temps mais ils y en a qui aiment et on a vu que c’est hyper consommateur en joueurs comme cela s’est produit pour La Rochelle.

Retour de Buros à l’arrière dans des conditions difficiles

Même si la situation n’est pas désespéré, c’était une occasion unique d’éloigner Toulon qui s’est rapproché d’un point, donc mauvaise affaire sur plan comptable avec cette occasion manquée. Il faut dire que les locaux ont complètement déjoué sous la fine pluie qui est tombée tout au long du match et ils n’ont pas ébauché la moindre solution à la main rendant une pâle copie de ce qu’ils savent faire, mais la pluie fait partie des conditions atmosphériques et il est important de savoir apporter des réponses dans ce contexte particulier. La valeur intrinsèque des joueurs n’est pas à remettre en cause mais le choix tactique n’a pas fonctionné face à ce pack de très fort tonnage démontrant qu’il manque encore un peu de puissance dans le cadre de situation où seule la densité a permis à l’adversaire de mieux se comporter et on pourrait dire qu’il y a du tonnage dans le port de La Rochelle. Cette équipe bordelo-béglaise avait fière allure sur le papier mais sa première ligne d’habitude si performant a raté son match et dans ce type de rencontre c’est une terrible déconvenue mais néanmoins on comprend assez mal ce qui a pu se passer où les avants ont été particulièrement secoués. Peut être qu’ils avaient trop la tête à cette demi-finale de dimanche face à Toulouse d’autant que tous savent que cette même demi-finale leur avait échappé déjà une fois face à Toulouse, ils n’ont peut être pas encore suffisamment de maturité dans la pratique de ces matchs de très haut niveau qui inconsciemment les préoccupent. C’est compliqué de vouloir être une grande équipe et parfois les jambes peuvent se dérober surtout quand les ténors passent à travers leurs esprits étant déjà orientés ailleurs. Réponse imminente, dimanche.

L’essai très contestable accordé à La Rochelle

UBB : 10 (1essai Boniface 61ème ; 1 pénalité Jalibert 9ème ; 1 transformation Jalibert 61ème)

Stade Rochelais : 21 ( 3 essais Nowel 14ème, Boudehent 49ème, Botia 55ème ; 2 pénalités Hastoy 3ème, 66ème)