Dépourvu de tout objectif en championnat, Francis Gillot n’a plus en tête que de remporter la demi-finale de la Coupe nationale à Troyes, rencontre reporté depuis la semaine dernière suite aux inondations qui ont frappée l’Aube durant la semaine, qui pourrait offrir une finale au Stade de France au club et ainsi déboucher sur une qualification européenne. Pour cela, Francis Gillot avait décidé de laisser sur le banc Henrique, Diabaté et Sertic. Dans un stade encore à moitié vide, la rencontre démarre timidement. Mais les Girondins vont prendre la possession de balle et mettre sous pression la défense nancéienne sans parvenir à ouvrir le score. Il faut attendre la 41ème minute de jeu et une énième occasion des Marine et Blanc (en rose et blanc pour l’occasion : inauguration du maillot extérieur de l’an prochain) pour que le tableau d’affichage ne soit plus vierge. Sur corner, le portier adverse repousse une frappe de Faubert qui revient dans les pieds du jeune Poko qui pousse le cuir derrière la ligne et ainsi inscrit son premier but en Ligue 1.

Les visiteurs vont plier quatre minutes plus tard sur une contre-attaque qui voit Obraniak servir Henri Saivet qui tir sans contrôle et voit sa frappe mourir dans les filets adverses. Les Girondins rentrent au vestiaires avec un écart conséquent sans avoir été inquiétés. La seconde période n’est guère différente, les locaux reprennent le jeu à leur compte mais n’arrive pas à alourdir le score. Sur une de leur rares incursions, les visiteurs réduisent la marque avec une frappe anodine de Karaboué que le gardien girondin n’arrive pas à arrêter malgré un bon positionnement, mais du à une faute de main. Les Nancéiens reprennent espoir et commencent à pousser. Sur un coup-franc, l’ex-bordelais Salif Sané - et frère de Lamine Sané, toujours au club - place une puissante tête que Cédric Carrasso n’arrive pas à stopper. A 2-2 les efforts bordelais sont réduits à néant. Mais l’entrée du Malien Cheick Diabaté - applaudi par le public - va sonner la révolte des joueurs au scapulaire qui se remettent à attaquer. A cinq minutes du coup de sifflet final, ce dernier décoche une puissante et lointaine tête qui redonne l’avantage aux Girondins de Bordeaux. Le penalty manqué par Faubert dans le temps additionnel ne changera rien : le FCGB empoche les trois points de la victoire (3-2) et double Montpellier au classement et se retrouve 8ème. Soirée parfaite pour les ouailles de Francis Gillot qui préparent la demi finale de la meilleure des façons. Pour que la saison girondine soit sanctionnée d’une finale à St-Denis, il faudra battre l’ESTAC. Favori sur le papier, il n’en demeure pas moins que Bordeaux est plus en difficulté face aux "petits". C’est donc le moment de justifier ce statut.