On a échappé à la forme bizarre de l’Aquimousin qui évoquait un certain penchant de quelques uns pour hériter de l’Aquipoimousin. On assiste bien a une manifestation de décentralisation centralisée avec une assemblée nationale qui prend des airs de constituante qui ne constitue pas grand chose si ce n’est de la rancoeur. On nous refait le coup des plaques minéralogiques qui là aussi était une manifestation de centralisme avéré, décidément les girondins n’ont plus la côte. Il s’agit bien d’une opération d’affichage médiatique car on ne change pas les mentalités par une loi d’autant que beaucoup ne se reconnaissent pas dans ce charcutage régional qui en terme de charcutage doit laisser pantois Charles Pasqua. Cerise sur le gâteau tout le monde partage le sentiment que cela n’économisera pas le moindre centime d’autant que des patrimoines administratifs et fonciers ont été constitués. On est en droit de penser que c’est un choix tactique car maintenant il va falloir trouver un mode de scrutin adapté à ce charcutage histoire de barrer la route au Front Bleu Marine. Car a n’en pas douter avec la proportionnelle départementale la couleur des régions risquait de changer massivement et la "branlée" aurait été alors gigantesque. Mais Hollande a un conseiller spécial à la "branlée", et malgré tout il se pourrait bien que le remède soit pire que le mal. Si on revient à l’histoire des plaques minéralogiques on s’aperçoit aujourd’hui que tout le monde est fidèle à l’inscription d’un numéro de département sur ses plaques et bien sûr beaucoup inscrivent un choix personnel du département qui a leur faveur montrant ainsi que les gens s’inscrivent dans un choix de territorialité. On veut toucher à deux cents ans d’histoire qui ont fondé ce qu’est notre république aujourd’hui et pour nos dirigeants il ne s’agit que de détricoter notre identité sans se rendre compte que la grande majorité y est attachée, il semble bien dangereux de l’oublier. Bien avant la révolution l’unité de la France remonte au millénaire alors que l’unité allemande après bien des soucis n’a guère plus de vingt ans et l’unité italienne plus de cent cinquante mais aujourd’hui on se garde bien d’enseigner l’histoire. Tout cela va passer inaperçu entre un énième accident de train et une tragédie aérienne liée à un conflit ou un bout de territoire dissident voudrait être rattaché à un autre, souhaitons que cela ne donne pas des idées à quelques uns, quoi que ! Et qui peut croire que tout cela ne s’est pas fait grâce à un troc de prébendes et de magouilles internes pour acheter les consentements des uns et des autres sans pour autant satisfaire tout le monde.