Portets

L’amour fou, les montres molles, la Closerie des Lilas, ceci n’est pas une pipe, Molinier, Breton, Dali, les phoyotomontages, Gala, les Yeux d’Elsa, Magritte, Soupault ? Que reste-t-il du surréalisme des années 30, de cette réaction violente par le rêve à la boucherie de 14, de cette décision d’inventer sa vie au-delà ou à côté de la vraie vie, quitte à nier toutes les évidences ? C’est à ce mouvement qui n’en finit pas de finir que Florence Mothe consacrera la conférence qu’elle donnera le dimanche 19 novembre à 17 h au château de Mongenan à Portets. Plus que cinq conférences pour faire le point sur les Années Folles , ce qu’elles ont vécu, voulu, créé, et ce que ces centenaires qui semblent toucher notre présent ont légué à notre époque. Le surréalisme, inventé – peut-être – par Arcimboldo est un mouvement qui traverse toutes les époques. Il clame le droit à la liberté que conserve l’artiste, quoi qu’il peigne, quoi qu’il sculpte, quoiqu’il écrive de créer et de d’inventer une vie, non supérieure à la vie, mais à côté de la vie, une méta-géométrie de l’existence où la mort devient comique, l’amour forcément exaltant même s’il est tragique, et où le mot prime la chose. Il ne faut pas se fier aux extravagances des surréalistes. Elles sont longuement pesées et méditées. Elles expriment le refus de l’officiel, de l’académique, du bon goût. Elles se servent du passé pour inventer un nouveau présent dont le rêve superbe et impossible est d’accéder à l’immortalité.
Renseignements : château de Mongenan, 05 56 67 18 11, chateau.mongenan@orange.fr
Musée ouvert à la visite commentée, tous les jours de 14 h à 18 H, entrée 10 €, conférence suivie de la dégustation gourmande des vins du dom
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