Bordeaux
A l’ATTENTION DE NOS DECIDEURS :
Dans le quartier jusque-là tranquille de l’ancienne rue Traversière, une certaine passivité de la part des pouvoirs publics, (municipalité et métropole), associée à la sacro-sainte notion d’intérêt général ont conduit les riverains de ce quartier, bons citoyens par ailleurs, à devoir supporter des nuisances intolérables.
L’insupportable situation actuelle
Depuis maintenant bientôt deux mois, ce quartier autrefois tranquille est devenu, il faut malheureusement l’avouer, pénible à vivre et même dangereux.
Pourquoi donc ? Un riverain nous confie : « Parce que nous sommes effectivement passés d’une circulation normale à 500 bus quotidiens sur une plage horaire de 20 heures sur 24. Les bus, déviés insidieusement depuis le 25 juillet, empoisonnent nos journées et nos nuits, à tel point que certains, pour ceux qui le peuvent, décident d’habiter ailleurs ».
« Pourtant, la plupart des riverains de ce quartier, qui sont des citoyens responsables, avaient accepté l’idée d’une déviation temporaire pendant la réalisation des travaux de la ligne D du tram. Ils avaient accepté cette décision unilatérale et profondément illogique qui impacte plus de 750 logements, sur 1700 m de linéaire, au nom de « l’Intérêt Général », en conscience mais aussi en ayant confiance dans le dialogue et la parole de nos édiles ».
A ce jour, il est évident que le non-respect des bandes cyclables, les excès de vitesse mesurés et multiples, les vibrations constatées dans tous les immeubles, le bruit, la pollution et les incivilités régulières des conducteurs incitent logiquement à réfléchir sur la notion de citoyenneté.
: « Car il faut bien le dire, notre sommeil et notre sécurité ne sont plus les mêmes qu’auparavant ! Les mamans qui amènent leurs enfants à l’école Montgolfier le disent : les bus sont dangereux car ils sont trop gros, ils ne voient pas les enfants et ils vont trop vite ».
Résignation impossible
Et le président de l’association des riverains d’ajouter : « Malgré toutes les alertes, les services de la Mairie et de la Métropole persistent à dire que tout se passe bien et qu’il n’y pas d’autre solution que la résignation … Comment accepter ce silence assourdissant et l’absence de réponse concrète à nos attentes ? Il est certain que beaucoup seraient prêts à accueillir nos élus afin qu’ils constatent de visu quelles sont les conséquences de leur décision. Cela permettrait pourtant de démontrer à ceux qui le croyaient que le passage des huissiers, commandé par la Métropole (la CUB à l’époque) et donc payé par nos impôts, ne nous dispense pas des vibrations ».
: « Ils pourraient d’ailleurs à cette occasion, vérifier que 50% des bus circulent au-dessus des 30 km/h règlementaires, ce qui augmente évidemment l’amplitude des vibrations ».
L’alibi des techniciens
L’association Faubourg Traverse avait pourtant porté des propositions concrètes : répartir les flux de bus sur plusieurs itinéraires, mettre en place des contrôles radars effectifs, limiter les fréquences aux heures creuses et le week-end, affecter des bus moins capacitaires, moins lourds et de moindre impact etc … ( la chaussée de la rue de la Course pas faite pour supporter de telles charges, souffre déjà !!!)
A ce jour, pas de réponse tant il semble plus facile de se cacher derrière l’avis de « techniciens experts » qui d’ailleurs ne démontrent ni ne solutionnent rien !
Et le président de conclure : « Encore une occasion ratée de réconcilier nos politiques avec les vrais gens, ceux qui subissent dans la vraie vie, dommage !
Il ne faudra alors pas feindre de s’étonner si l’abstention continue de progresser et si des débordements surviennent de la part de gens normaux, d’habitude calmes mais désormais excédés et désabusés ».
La colère s’est effectivement emparée de ce quartier où il serait temps que des mesures concrètes soient prises avant que des débordements se produisent. De nombreux riverains nous ont fait part de leur exaspération face au silence des pouvoirs publics.

Ecrit par Dominique Mirassou
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