Bordeaux
Ce dimanche 26 janvier devait se dérouler le nouvel an chinois dans les rues bordelaises. Une festivité très attendue qui fut finalement annulée dû à l’apparition du premier cas de coronavirus dans la ville. Ce nouveau virus apporte avec lui bien de mauvaises nouvelles.
C’est dans un communiqué que l’Association et les Coordinateurs de la Fête du Nouvel An Chinois de Bordeaux ont annoncé l’annulation du défilé. C’est avec beaucoup de regret qu’ils ont pris cette décision, pour des raisons dite de précaution. « Face à une épidémie en développement et à ce risque sanitaire lié à la santé publique, le principe de précaution nous a imposé de faire ce choix lourd de responsabilité » déclarent-ils. Un verdict selon eux qui n’a aucunement été influencé par la municipalité. Et c’est la même situation à Paris où le défilé n’a pas pu aussi avoir lieu. Le Ministère de la Santé a confirmé quatre cas de coronavirus en France dont trois à Paris et un à Bordeaux. C’est depuis le 23 janvier que le français d’origine chinoise de 48 ans est hospitalisé au CHU de Bordeaux. L’hôpital affirme que le patient est dans une chambre d’isolement qui présente toutes les mesures de sécurités attendues pour ce type d’infection. Selon le Pr Denis Malvy, responsable de l’unité des maladies tropicales et voyageurs : « Son état est parfaitement stable. Nous continuons à le surveiller sur le plan clinique biologique et radiologique » indique-t-il. Le quadragénaire, travaillant dans le milieu du vin, avait l’habitude de faire des aller-retour entre la Chine et Bordeaux. Et c’est durant son dernier voyage, qu’il pense avoir contracté la maladie du fait de son passage dans la ville de Wuhan, berceau du coronavirus. Pour rappel, le « 2019-nCoV » plus connu sous le nom de coronavirus est une maladie qui sévit depuis mi-décembre 2019 en Chine.
- Etablissement chinois
Ce virus fait partie de la famille des coronavirus, susceptible d’être à l’origine d’un large éventail de maladie. Chez l’homme, cette maladie va du rhume banal à des formes graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Les premiers symptômes sont assez communs et peuvent s’apparenter à une grippe : forte fièvre, toux avec une gêne respiratoire. Selon L’AFP, cette pneumonie virale a fait plus de 100 morts en Chine. La métropole chinoise Wuhan a depuis été mise en quarantaine et est complètement coupé du monde. D’autres cas de coronavirus ont été détecté aux Etats-Unis, dans plusieurs pays d’Asie et dans deux pays d’Europe : l’Allemagne et la France. Ce fléau a aussi eu des répercussions sur l’économie bordelaise plus précisément chez les commerçants asiatiques. Depuis l’annonce du premier cas confirmé, certains commerçants ont vu une légère diminution de la fréquentation de leurs magasins. Une nouvelle affligeante qui peut faire mal aux affaires. C’est dans un shop asiatique situé au cœur de la ville que la gérante nous donne ses impressions. « Depuis l’annonce du virus, mon magasin a ressenti une légère baisse de clients effectivement. Environ 10% de moins que d’habitude. » indique-t-elle. Il semble que les habitudes des clients restent inchangées face à cette épidémie pour le moment. Pour terminer, ce virus a aussi des conséquences négatives sur la communauté asiatique. En effet, suspectés d’être contaminés, de nombreux français d’origine asiatique sont moqués voire même harcelés dans la vie de tous les jours comme sur les réseaux sociaux. De plus en plus de témoignages font surface concernant des actions inappropriées à leurs égards.
Pour mieux combattre cette discrimination, un hashtag a été créé #JeNeSuisPasUnVirus. Une initiative qui permet de mettre en lumière le racisme anti-asiatique qui est très généralement minimisé.
Ecrit par Marie-Manghane Adoua