Bordeaux
La peinture de Djamel Tatah présentée dans le cadre de l’exposition « La Belle et la Bête » figure une pieta moderne. Symbole de compassion et d’amour infini au-delà de la mort, dont les traits psychologiques et tics corporels appartiennent à une gestuelle humaine universelle.
- Djamel Tatah, Sans titre, 2006.
- Crédit photographique © Jean-François Losi
Courtesy galerie Kamel Mennour et Djamel Tatah.
L’ Œuvre de Djamel Tatah nous donne à voir des visages blafards et délicats, des silhouettes figées, des regards mélancoliques et parfois perdus. Des modèles féminins et masculins sans aucune caractéristique sociale. L’humain dans sa permanence, la condition humaine avec ses tics et postures à divers âges de la vie. Œuvre solennelle, lunaire, mélancolique, elle symbolise l’homme éternel, l’homme figé parfois pensif, et pourquoi pas l’homme serein …. L’homme dans la petitesse de son quotidien, à la fois détaché, comme résigné, tout en retenue, presque sans expression. Rien à priori de remarquable dans tout cela, sauf que si ces modèles nous ressemblent, avec nos gestes anodins, nos silences, nos habitudes, il ressort de ces toiles une pause dans le bruit du monde, une non réponse au vacarme ambiant, une posture qui nous interpelle et semble vouloir nous enseigner les vertus du silence et du renoncement aux passions fébriles.
Du 13 oct au 27 jan
Exposition La Belle et la Bête
Du mercredi au dimanche 14h-19h
16h : visite guidée

Ecrit par Dominique Mirassou
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