Pascal Rabaté dans ses débuts avait écrit un album qui s’intitulait "Vacances, vacances" et, plus récemment, un album "Les petits Ruisseaux" où il a abordé le thème du troisième âge. Dans ce film, a-t-il voulu mélanger les genres avec un style rappelant "les vacances de Mr Hulot" dans les silences - comme chez Jacques Tati à qui il a voulu rendre hommage dans ce film - avec, en prime, la musique ? Et, bien sûr, l’obsession de la voiturette qui est l’objet fétiche du troisième âge. A voir...
Le Film
Synopsis :
C’est enfin le week-end, un week-end de printemps sur le littoral atlantique. Ce week-end-là, deux retraités se rendent dans leur résidence secondaire, une maisonnette aussi vaste qu’un timbre poste, et croisent un couple de punks ayant pour gîte une maison dessinée sur le sable d’une plage. Plus loin, deux imposteurs vêtus d’orange et de vert se mettent au golf non loin d’une procession funéraire. Au même moment, un représentant en parapluies a rendez-vous avec une maîtresse sado-maso dans un hôtel du bord de mer où séjournent deux couples dont l’existence sera chamboulée par un cerf-volant perdu. Il est aussi question d’étudiants des beaux arts, de voitures de sport, de voitures sans permis, de voitures de golf, de voitures volées, de caravane, de toile de tente, de lecteur de code-barres, de cadres-photo décorés de coquillages et de tempête nocturne. Un week-end où les destins, les classes sociales, les générations, les sentiments, les douleurs comme les joies, se croisent. Un week-end à la mer, en somme.
Le réalisateur :
- Pascal Rabaté
- Allocine.fr
_ Pascal Rabaté est un transfuge de la bande dessinée (il n’est pas le seul) et c’est son deuxième long métrage après "Les petits Ruisseaux" qui a été une bande dessinée avant d’être un film, dans lequel Daniel Prévot tenait le rôle d’Émile. Il vit à Angers. En 1989 et 1990, il publie ses premiers albums (Exode, Les Amants de Lucie et Vacances, vacances) aux Éditions Futuropolis. Ainsi, à partir de là, il développe une grosse activité dans la bande dessinée et accumule les honneurs. Parallèlement, il scénarise un certain nombre d’ouvrages. C’est ainsi qu’il en est venu au scénario de cinéma, mais chez lui se sont des storyboards* (scénarimages) comme il le confesse et c’est sur un storyboard que les acteurs se sont déterminés. Les français restent très attachés au scénario écrit, le storyboard est un support plus en vogue outre-atlantique.
Devant le public de la salle N°4 de l’UGC
Pendant la séance, Pascal Rabaté et Jacques Gamblin ont suivi cette avant-première confortablement installés dans la salle. C’est sûrement pour mieux sentir les réactions du public qu’ils se sont noyés dans la salle.
Pascal Rabaté : "J’avais commencé à penser à ce film avant de faire "Les Petits Ruisseaux" mais c’était encore très flou. Quand on a fait le film, on s’est vite aperçu qu’il y avait des choses qui m’intéressait plus dans les silences que dans la parole, quitte à pousser l’expérience"
- photo Allociné.fr
Jacques Gamblin : "L’inquiétude de l’acteur, c’est de parler. L’acteur démarre sa journée avec beaucoup de mots, beaucoup de phrases, beaucoup de texte. Il est plus inquiet que quand il n’a rien à dire. Dans un premier temps, c’est assez rassurant mais après on se dit : comment on joue le "je n’ai rien à dire" ? Comment on joue le silence ? Qu’est ce que c’est ce code de jeu de ne rien dire. Et on est inquiet. On en parlait à Pascal et il nous aidait à trouver au fil du tournage. Il fallait trouver le juste milieu dans ce film qui contient du burlesque tout en étant assez retenu. C’est plutôt du plaisir."
Pascal Rabaté : L’écriture et l’élaboration du scénario ont d’abord fait l’objet d’une grosse trame en janvier de l’année dernière. Le scénario a été bouclé et le producteur a pensé qu’on aurait pas mal de difficultés à convaincre les bailleurs de fonds sur un projet décalé. Du coup, je me suis lancé dans un storyboard. Ensuite, on a réussi à convaincre Canal+ et une région de nous aider à le monter.
Réalisé par Pascal Rabaté
Avec Jacques Gamblin, Maria de Medeiros,
François Damiens, François Morel
Dominique Pinon, Arsène Mosca
Marie Kremer, Chantal Neuwirth
Catherine Hosmalin, Charles Schneider
Long-métrage français .
Genre : Comédie
Durée : 1h20min
Année de production : 2010
Sortie le 29 juin

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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