Jacob Offenbach naît à Cologne (Allemagne), où son père, Isaac Judas Eberst (1779-1850), est cantor de la synagogue. Originaire d’Offenbach am Main près de Francfort, Isaac adopte le patronyme d’Offenbach vers 1810, en vertu du décret napoléonien du 28 juillet 1808. Le jeune Jacob révèle très jeune ses dons pour le violoncelle, ce qui conduit son père à lui faire poursuivre ses études musicales à Paris dès 1833, seule ville dans laquelle un artiste juif peut faire carrière à cette époque
Présentation
Dans sa célèbre étude sur Offenbach, Kracauer a résumé et établi la légende des Contes d’Hoffmann : plus encore que le testament spirituel du compositeur, ils sont son fidèle autoportrait d’homme et d’artiste.
- Alain Duhault
- photo Bordeaux Gazette - Mireille Rajoely
Offenbach se reconnaissait en son héros et, de même que celui-ci n’arrivait à saisir aucune de ses amantes, le roi de l’opérette n’avait jamais réussi à écrire le grand opéra dont il rêvait. Kracauer évoque même un pacte avec la mort : « Laisse-moi achever mon oeuvre en paix et je te suivrai. » De fait, la mort n’a pas respecté le pacte et est venue trop tôt : Les Contes d’Hoffmann sont restés inachevés, eux-mêmes une oeuvre « hoffmannienne », énigmatique et insaisissable. La légende, si elle est séduisante, est incomplète. Le dernier jour de sa vie, le 5 octobre 1880, Offenbach ne vivait pas en un grave face-à-face avec la mort, il courait dans Paris et travaillait comme tous les jours depuis quelques décennies. Les Contes d’Hoffmann exhalent cependant un parfum unique, à la fois bizarre et visionnaire, sensuel et morbide. La douce muse quiveille, l’ivresse hantée d’Hoffmann, les coloratures glaçantes d’Olympia, le chant mortifère d’Antonia, la volupté baudelairienne de Giulietta, tout cela fait des Contes d’Hoffmann l’absolu chef d’œuvre de son compositeur - tel qu’il l’avait espéré...
Alain Duault
Les Contes d’Hoffmann
Les Contes d’Hoffmann est un opéra fantastique en cinq actes de Jacques Offenbach, livret de Jules Barbier d’après sa pièce écrite en 1851 avec Michel Carré, créé à l’Opéra-Comique de Paris, le 10 février 1881. Cette œuvre, créée de façon posthume, est aujourd’hui l’un des opéras français les plus représentés dans le monde. Le 15 juillet 2004, alors qu’on la croyait détruite, la partition d’orchestre de l’opéra fantastique Les Contes d’Hoffmann a été retrouvée dans les archives de l’Opéra de Paris. Cette partition, créée le 10 février 1881, avait disparu dans l’incendie de la salle Favart, le 25 mai 1887 ; la partition de la version allemande fut également réduite en cendres lors de l’incendie du Ringtheater de Vienne, en décembre 1881, conférant à l’œuvre une réputation « maudite ».
Direction Musicale
Tomas Netopil
Mise en scène
Robert Carsen
Distribution
Antonia : Ana Maria Martinez
La Muse, Nicklausse : Kate Aldrich
Une voix : Qiu Lin Zhang
Hoffmann : Stefano Secco
Spalanzani : Fabrice Dalis
Nathanaël : Cyrille Dubois
Luther, Crespel : Jean-Philippe Lafont
Andrès, Cochenille, Pitichinaccio : Eric Huchet
Lindorf, Coppélius, Dapertutto, Miracle :Franck Ferrari (Baryton)
Hermann : Damien Pass
Schlemil : Michal Partyka
Olympia : Jane Archibald
Giulietta : Sophie Koch
Mercredi 19 septembre
à 19h30 précises
3h 30
un prologue, 3 actes et un épilogue
un entracte de 25mn et un de 20mn

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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