Le parler haut et fort de Nicolas Sarkozy pourrait bien finir par irriter !!!

Après un retour à la vie politique qui n’a surpris personne, Nicolas Sarkozy, fidèle à son image de marque, a gardé le verbe haut et semble bien décidé à faire de sa candidature à la présidence de l’U.M.P., l’attraction politique numéro un de cette fin d’année. Difficile de voir en quoi l’ancien président s’est assagi malgré ses affirmations, difficile de ne pas voir qu’il en fait toujours beaucoup pour ne pas dire beaucoup trop !!!



Narcissique, familier et non providentiel !!!
Dénonçant l’idée absurde de l’existence d’hommes providentiels tout en nous confiant qu’il ne pouvait pas faire autrement que de se présenter à la présidence de l’U.M.P., tant il devait rendre à la France tout ce qu’elle lui avait donné. Nicolas Sarkozy se déclare curieusement « appelé », voire « obligé » de revenir, afin de remettre son parti en ordre de marche et de se porter ensuite au chevet de la France. Providentiel ou pas, « appelé » avant de se soumettre aux suffrages des militants, le candidat comme les autres, déjà transporté vers la primaire, ne manque pas au passage de ravaler ses principaux rivaux au rang de précieux collaborateurs. Ainsi François Fillon et Alain Juppé, « vieux amis » plus ou moins bien aimés, se voient gentiment et avec le sourire, disqualifiés par Nicolas Sarkozy avant même le départ de la course.

Provocateur de passions
Les passions exacerbées que Nicolas Sarkozy a toujours entretenues, la démesure des sentiments qu’il inspire, ne devraient rien arranger à l’affaire, tant le nouveau candidat apparaît encore à même de susciter toujours autant de sentiments admiratifs que de sentiments de rejet et de détestation. Président en sont temps le plus mal aimé par les uns, le plus admiré par les autres : quelques minutes d’entretien lors de sa rentrée télévisée ont suffi à confirmer que rien n’avait changé de ce côté-là. Le parler haut et fort, non sans provocation, que Nicolas Sarkozy affectionne constitue vis-à-vis de ses plus fervents supporters une image de marque, un gage de talent, d’audace et de popularité qu’aucun assagissement ne saurait tempérer durablement, même si l’authenticité de la démarche et les motivations de l’ex-Président sont beaucoup plus mises en doute aujourd’hui que par le passé.

Un grand écart
Le principal souci de tous les candidats potentiels aux présidentielles étant de rassembler les français, Nicolas Sarkozy ne manque de le dire et de le répéter même si l’option « droite forte » à priori toujours d’actualité ne semble pas très susceptible de séduire l’électorat centriste. Le jeune clone de Nicolas Sarkozy (sans le sourire), Geoffroy Didier, affirme d’ailleurs avec conviction que pour rassembler il est indispensable de partir d’un socle fort, évoquant même au passage le mariage des contraires cher à l’alchimie. De quoi soulever l’enthousiasme des plus fervents supporters et l’irritation de ceux qui n’affectionnent pas vraiment ces formules incantatoires par ailleurs fort discutables. Créer un rassemblement faisant se côtoyer électeurs frontistes et électeurs traditionnels du centre risque bien de s’avérer aussi aléatoire que la transformation du plomb en or, et en plus, douloureux pour les adducteurs !!!

Pas tout seul !!!
L’ex hyper-président, « Président des riches » pour les uns « Sauveur du pays » pour les autres, après avoir concentré durant son mandat tous les pouvoirs au palais de l’Elysée, apparaît à l’évidence tout à fait prêt à poursuivre dans cette voie. Plein de verve et de pugnacité, il est pour l’instant revenu transmettre son dynamisme, sa réactivité, conforter son pouvoir d’entrainement mais beaucoup plus difficilement son image de rassembleur. Très persuasif quant à son énergie, même si par exemple, en son temps, son trivial Karcher s’est assez vite transformé en atomiseur d’ambiance, Nicolas Sarkozy reste un homme de combat et de confrontation beaucoup plus que de rassemblement. Apprécié au sein de son parti, la concurrence au sein de sa famille politique semble à l’évidence l’irriter au plus haut point tant il se considère comme le « chef naturel » de la droite républicaine. Les sondages, pour l’instant très favorables à Alain Juppé, ne faisant que traduire que c’est la personne de l’ancien premier ministre qui actuellement incarne le mieux aux yeux des français, la rigueur, le sérieux et la possibilité d’une large et dynamique union, pourraient conduire Nicolas Sarkozy à des débordements qui ne convaincront pas les français et qui risquent même de les exaspérer.

Ecrit par Dominique Mirassou


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