Bordeaux
En général on rencontre l’affiche "chantier interdit au public" et la Bernard Nadau a voulu cultiver le paradoxe avec un chantier totalement ouvert au public. Ainsi la venue de Nilda Fernandez pour l’inauguration du lieu signe l’ouverture d’une scène bordelaise pour les musiques du monde.
Nous sommes allés à la rencontre de Bernard Nadau pour comprendre pourquoi il avait radicalement transformé son établissaement à partir d’une formule qui marche avec El Asador. Nous l’avons rencontré attablé à la Tupina en compagnie de Nilda Fernandez , de son fils et de Bruno Ménager qui s’occupe de la programmation musicale du "Chantier". Déjà le nom de "Chantier" évoque quelque chose en perpétuelle évolution et s’il a revendu la boutique d’El Asador celle ci ayant été transférée rue Saint James sous le nom d’El Sitio avec Epicerie Fine au N° 29 et Bar-Tapas au N° 35 c’est simplement pour permettre à un pub le Black Sheep de s’installer a ses côtés. S’il a revendu le Patio qui va devenir une petite brasserie c’est pour élargir l’offre du quartier qui est en phase de profonde transformation. Le"Chantier" se veut être un bar de nuit qui remet la musique au centre des choses avec l’accès hyper facile du tramway qui s’arrête au pas de sa porte.
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Reportage photos Michel Campistrau
Avec la venue de Nilda Fernandez au Chantier c’est un hommage à ces musiques du monde qui a été rendu mais Bernard Nadau n’en a pas pour autant renié son attachement à l’Espagne et à sa culture car Nilda est né à Barcelone. Nilda Fernandez a beaucoup voyagé entre l’Espagne, la France, la Russie et Cuba en se frottant à des expressions diverses de la musique et de leurs plus ou moins grandes profondeurs ou de leur engagement. Nilda Fernandez c’est un regard lucide sur notre monde contemporain qui ne se laisse pas abuser par les assertions des uns et des autres et qui sous des propos qui semblent anodins témoigne d’une grande philosophie et d’une non moins grande sagesse. Bernard Nadau veut transformer cette portion de quai en un embryon de ces rues d’Espagne où l’on passe d’une adresse à l’autre en s’amusant, en buvant un coup, en discutant avec les uns et les autres et en èccoutant de la musique. En fait il souhaite qu’en cette période morose on trouve une occasion de se réjouir au "Chantier" avec l’appui éclairé de Basile derrière le bar.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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