C’est une réalité : il existe des choses bien pires à vivre pour un amateur de jeux de survie que le fait de passer à côté de Don’t Starve. Mais il en existe peu. Il est donc temps de présenter cette géniale production Klei Entertainment, qui vous enverra dans un monde de science, de magie et de pluie de crapauds.



Il y a encore quelques années, le jeu de survie traversait une longue et sombre époque de vide. Après quelques essais plus ou moins ratés avant 2000, les développeurs s’étaient désintéressés du genre. Il ne restait donc aux amateurs d’îles désertes que la tenace et plutôt mauvaise saga des Lost In Blue ou la possibilité de réellement s’affamer pour vivre enfin une aventure de survie, lorsque arriva en 2013. Sur la base du point&click*, servi par des graphismes dessinés dans le style de Tim Burton et par des mécanismes de jeu bien trouvées, le jeu de Klei est rapidement devenu un incontournable du genre.

Seul au monde
Incarnant Wilson, petit barbu à la coiffure improbable et à l’air grognon, vous vous réveillez au beau milieu d’un champ, face à un individu qui ne vous donne qu’une information avant de disparaître : la nuit va tomber, vous avez intérêt à trouver à manger. Pas de bulle d’aide ni de tutoriel dans Don’t Starve : après un instant d’hésitation, vous commencez donc à ramasser tout ce que vous voyez, assemblant votre première hache avec fierté tout en surveillant vos jauges de vie, faim et folie. La vie vous paraît alors presque belle dans le monde de Don’t Starve, les oiseaux chantent et les carottes sont à portée de main. Et c’est là qu’arrive la nuit. Faiblement éclairé par un feu de camp qui s’éteint progressivement, Wilson n’apprécie pas trop l’ambiance et tombe peu à peu dans la folie jusqu’au matin qui le sort de ce cauchemar. Il est alors temps de construire un camp afin de survivre dans ce monde rythmé par les saisons qui vous réserveront toutes des surprises. Celle de votre premier hiver sera d’ailleurs votre mort, au passage. Personne ne survit jamais à son premier hiver

Il est en effet temps d’être sincère, on ne fait jamais une seule partie de Don’t Starve : vous allez forcément mourir, plusieurs fois, et sûrement de manière improbable la plupart du temps. Le monde de Don’t Starve regorge de dangers, de monstres, de pièges et de mécanismes foireux. Parfois, vous trouverez un frigo au milieu d’une plaine et l’ouvrir provoquera instantanément le début de l’hiver. D’autres fois, vous serez poursuivi en pleine nuit par des chiens sauvages, frappé par un éclair, empoisonné par une araignée ou tué par les ombres que vous imaginez quand vous devenez fou. Pour résumer : le monde de Don’t Starve craint. Croyez-moi, personne n’a envie de vivre là-bas. Malheureusement pour lui, Wilson n’a pas vraiment eu le choix, alors soyez gentils et aidez-le à survivre. Rassurez-vous, votre mort régulière a néanmoins une utilité : le nombre de jours survécus se transformera en expérience à votre décès, vous permettant de débloquer d’autres personnages qui possèdent chacun leurs propres caractéristiques.

Never gonna give (you) up
La plus belle qualité de Don’t Starve est sûrement sa "rejouabilité". Même s’il peut être parfois répétitif de recommencer sa partie régulièrement, le plaisir de jouer prend le dessus à chaque fois : trouver un bon emplacement pour son camp, s’organiser de mieux en mieux... Chaque partie semble être « la bonne », celle qui va durer des centaines de jours. L’expérience peut paraître frustrante, certes, mais le jeu a cette étrange manière de donner un optimisme à toute épreuve à chaque début de partie.
Malgré cette rejouabilité quasiment infinie (le monde pouvant également être configuré dans ses moindres détails afin de créer une expérience unique), le studio est à l’écoute des joueurs et ne se contente pas de fournir uniquement des petites mises à jour de correction de bugs. En effet, en plus des énormes ajouts de contenu gratuit, l’univers de Don’t Starve comporte également un stand alone* appelé Together, qui propose une survie en multijoueur, ainsi que deux DLC* particulièrement riches en nouveautés. Le premier, Reign Of Giants, peut être considéré comme une version difficile ​de Don’t Starve : animaux géants et agressifs, incendies, insolations et pluies nocturnes de crapauds sont entre autres au programme. Shipwrecked lui est encore en early access* : il transporte le joueur dans un archipel d’îles tropicales, apportant de nouveaux mécanismes ainsi qu’une faune et flore inédite.

Un dernier petit conseil : découvrez par vous-même les surprises et dangers du monde de Don’t Starve. Même si de nombreux guides, sites ou encyclopédies du bestiaire et des mécanismes du jeu sont disponibles en ligne et vous seront sûrement utiles à certains moments de l’aventure, Don’t Starve est un jeu dans lequel il est bien plus intéressant de faire ses propres erreurs. Et vous en ferez.
Beaucoup.

Don’t Starve disponible à 14,99€ sur PC, PS4, PS3, Xbox One, Wii U, PS vita, Mac, Android et IOS / RoG (4,99€) et Together (14,99€) disponibles uniquement sur PC, Mac et PS4 / Shipwrecked (4,99€) disponible en early access sur PC et Mac.

*Point&Click : se joue avec pour seule interaction le clic de la souris
*Stand alone : à la différence des DLC, le stand alone peut être joué sans le jeu principal. C’est un jeu
qui provient d’un autre jeu, mais s’en est désolidarisé.
*DLC : (downloadable content) contenu téléchargeable
*Early access : accès anticipé qui permet aux joueurs d’accéder à la version non-finalisée du jeu

Ecrit par Cécile Pennarun


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