
Parmi les critiques les plus fréquentes à l’encontre de la stratégie française de vaccination c’est le fait de la seule prise en compte de critères éthiques et sanitaires, au détriment des aspects logistiques qui ont été avancés par l’ensemble des commentateurs. Le professeur Alain Fischer, nommé par le gouvernement à la tête du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, avait confié n’être "pas du tout un spécialiste de ces questions" d’organisation, de transport et de livraisons et donc il manquait un élément d’évaluation dans la mise en place du protocole qui a rapidement été décrié. Quand même curieux que les pilotes de l’affaire et en particulier le ministre de la santé ne se soit pas vraiment posé la question du transport et de la mise en oeuvre d’un produit voyageant à moins quatre vingts degrés en se demandant dans ce cas là qu’est-ce qui est le plus efficace. Et si même, il se l’est posée, la réponse n’a pas forcément était la bonne. Bien sur l’idée de protéger les plus vulnérables est bonne en soi et peu contestable, mais vu la lenteur pour la mettre en oeuvre dans les lieux où ces personnes étaient et sont confinés avait un aspect criminel vis à vis d’autres populations tout aussi menacées dont les soignants et les personnels d’encadrement dans les EHPAD. Enfin dans cette histoire, il y a un personnage dont personne n’a parlé et qui devrait tenir un rôle, car qu’on le veuille ou non on est quand même dans un problème de planification sur cette mise en place de la vaccination qui va durer plusieurs mois voire plusieurs années. Alors où est passé le Haut Commissaire au Plan ? En attendant la demande de vaccination est élevée et les pourcentages de personnes voulant se faire vacciner augmentent régulièrement car cela reste le meilleur espoir de sortir de cette crise qui empoisonne la vie du monde entier. Au 15 janvier la Nouvelle Aquitaine comptait 42 287 personnes vaccinées soit 0,70% de sa population.
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