
Après le rachat de Monsanto par Bayer, le nom de la firme américaine risque rapidement de disparaître d’autant que la condamnation de la firme d’agrochimie à verser 289 millions de dollars d’indemnités au jardinier Dewayne Johnson, atteint d’un cancer qu’il attribue à l’utilisation du produit-vedette de Monsanto : l’herbicide RoundUp n’est pas une bonne publicité. Pour Bayer, « Le glyphosate est sûr et non cancérogène » pourtant, la révélation des « Monsanto Papers » apparue dans les derniers mois, révèle que la société se préoccupait des conséquences mutagènes du glyphosate dès 1999. Depuis des dizaines d’années, des lanceurs d’alerte, des scientifiques ou encore des citoyens se mobilisent pour dénoncer les conséquences désastreuses des pesticides et herbicides vendus par l’entreprise sur la santé des consommateurs et des agriculteurs mais aussi sur l’environnement et la biodiversité. Pour sa part le gouvernement français sur ce problème utilise la pédale douce, histoire de ne pas trop fâcher les lobbies qui sont encore influent dans les couloirs du parlement. Monsanto risque d’avoir encore de beaux jours devant lui, car la fusion des deux multinationales risque de ne faire disparaître que le nom Monsanto, sans pour autant arrêter la vente de produits dangereux comme le glyphosate constituant du RoundUp. Même si l’action Bayer a dévissé à la Bourse car il va falloir éponger les multiples conflits judiciaires auxquels devrait faire face sa nouvelle acquisition, Bayer entend bien continuer à vendre sa "cochonnerie". En France, le gouvernement a voté pour l’interdiction du glyphosate au niveau européen, et Emmanuel Macron s’est engagé suite à l’échec européen de l’interdire sous 3 ans. Toutefois l’engagement n’a pas été inscrit dans la loi et c’est un vrai problème car les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent et il faudrait inclure cette disposition dans la loi.
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