la Cour de cassation a statué sur le cas de 16 décrocheurs et décrocheuses de Villefranche-sur-Saône, de Bordeaux et de Lyon. Ainsi ce mercredi sa décision concernant 16 militants climat d’Action non-violente COP21 qui avaient décroché le portrait présidentiel d’Emmanuel Macron dans des mairies françaises est tombée. La condamnation de huit décrocheurs est cassée, au nom de la liberté d’expression. C’est une victoire pour les activistes climat. Trois mois après l’audience du 23 juin, la Cour de cassation casse la condamnation des 8 décrocheurs de Bordeaux et les renvoie devant la cour d’appel de Toulouse, au motif d’une atteinte excessive à leur liberté d’expression. Les deux autres groupes inquiétés, ceux du Beaujolais et de Lyon, sont condamnés définitivement. L’arrêt met fin au caractère systématique des prélèvements ADN. Cinq décrocheurs du groupe de Beaujolais étaient poursuivis pour ce motif et avaient été relaxés en appel. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi du Parquet, rendant leur relaxe définitive. La condamnation des Bordelais pour refus de prélèvement ADN est, elle, cassée. La Cour justifie le renvoi en appel des décrocheurs de Bordeaux par une insuffisante évaluation de la proportion de la gravité de l’acte. Fanny Delahalle, décrocheuse et présente lors de la décision, a exprimé sa joie : « Je suis ravie de cette décision, c’est une vraie victoire que le dossier de Bordeaux soit renvoyé devant la cour d’appel de Toulouse, et c’est une victoire pour tout le mouvement climat. »
photo d’ouverture , de gauche à droite : Pierre Goinvic, Fanny Delahalle, Anne-Sophie Trujillo et Vincent Versluys, décrocheurs de portraits